EADS : Paris et Berlin d'accord pour faire évoluer la gouvernance

29/06/2007 - 06:57 - Boursier.com

Mais comment ?

C'est un premier pas prometteur... A l'occasion de la visite de François Fillon hier en Allemagne, il n'a pas été question "de sujets de désaccord (...) mais de buts communs", a assuré Angela Merkel. Sur le principe, les deux dirigeants ont convergé sur le fait qu' "une société comme EADS ne peut exister qu'avec des structures efficaces", a affirmé la chancelière allemande lors d'une conférence de presse commune. De son côté, François Fillon a estimé que la question fondamentale n'était pas "la structure capitalistique", mais "la question de l'organisation et du management. Il faut qu'on choisisse les meilleurs managers", qu'ils soient allemands ou français. "L'entreprise doit fonctionner selon les règles et critères qui sont ceux de toutes les grandes entreprises industrielles, en respectant évidemment les intérêts industriels de l'Allemagne et de la France" a-t-il ajouté. En revanche, la question de l'évolution du capital d'EADS, autre point de friction entre Paris et Berlin, est donc restée au point mort. Angela Merkel en a profité pour répéter fermement que l'Allemagne ne prendra pas de participation directe dans le capital d'EADS, alors que l'Etat français, qui possède 15% d'EADS, ne compte pas se désengager, et pourrait même participer à une éventuelle augmentation de capital. Sur la gouvernance, les négociations ne s'annoncent pas simples non plus. La direction actuelle est composée de deux co-présidents exécutifs (Louis Gallois et Thomas Enders) et de deux présidents non-exécutifs (Arnaud Lagardère et Rüdiger Grube). La logique voudrait qu'on s'oriente vers une structure à un seul président exécutif (ou directeur général) et un seul président non-exécutif (ou chairman). Tout en respectant le sacro-saint équilibre franco-allemand... Or, selon 'Le Figaro' du jour, Arnaud Lagardère se ferait prier pour quitter son poste... Et pas question non plus pour la France de se passer de Louis Gallois, principale cheville ouvrière du plan " Power 8 " depuis un an, et reconnu par l'ensemble de la communauté financière. Hier soir, le groupe Lagardère a publié un communiqué apaisant, assurant que le groupe et l'État français "parlent d'une seule et même voix" et que "les questions de personnes ne sont pas à l'ordre du jour"... Une affaire loin d'être bouclée donc, en attendant le sommet Sarkozy-Merkel, le 16 juillet à Toulouse, siège d'Airbus.



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