T. Multivalor - Une diversification dans une dizaine de stratégies

02/07/2007 - 10:42 - Option Finance

Dans un univers dominé par les fonds directs, c'est un fonds de fonds de Louvre Gestion qui, grâce à son positionnement sur l'ensemble des stratégies de trésorerie dynamique, obtient, au 15 juin 2006, la 1re place sur 5 ans et la 2e sur 3 ans dans cette catégorie, selon Europerformance. Avec son objectif de performance de Eonia + 50 à 60 points de base (pb), et une volatilité limitée à 65 pb, T. Multivalor cherche avant tout à générer un rendement stable et sans surprise. "Notre objectif est d'écraser au maximum la volatilité", souligne Henri-Xavier Chabadel, son gérant principal. La multigestion lui fournit des armes intéressantes pour y parvenir. En effet, "alors qu'il est difficile pour un gérant de maîtriser plus de 3 ou 5 stratégies, nous sommes positionnés sur l'ensemble des principales stratégies existantes", explique-t-il. Cette diversification permet à T. Multivalor de profiter de tous les contextes de marché (hausse des actions, du crédit, de la volatilité, etc.) sans baisser dans les environnements défavorables à l'une de ses stratégies. L'univers de T. Multivalor est composé d'environ 400 fonds de trésorerie dynamique et dynamique "plus", qui sont divisés en 3 grandes familles : les fonds d'arbitrage (sur actions, OPA-OPE, taux, volatilité, devises, etc.) ; les fonds directionnels (actions ou crédit) ; et les fonds multistratégies, qui sont les plus nombreux. Le gérant essaie de repérer dans chaque catégorie les meilleurs fonds, gérés par les équipes de gestion les plus qualifiées. Soucieux de diversification, il est ouvert à tout positionnement du fonds examiné ; en revanche, la clarté de son processus de gestion, ainsi que sa prévisibilité, est primordiale. "Nous pouvons tout accepter si nous comprenons bien le produit et si le gérant est honnête dans la mise en œuvre de son mandat pour obtenir son objectif de performance", explique Henri-Xavier Chabadel. Pour s'en assurer, il a recours à des outils quantitatifs qui lui permettent de savoir quel a été le comportement du fonds dans différentes configurations de marché, parallèlement à des contacts fréquents et directs avec l'équipe de gestion. Au terme de ce processus qui peut durer plusieurs mois, il décide d'inclure ou non le produit dans sa liste de 30 fonds investissables. Le portefeuille final, qui doit optimiser le ratio performance/risque, en compte une vingtaine. "Nous cherchons la meilleure décorrélation possible des sous-jacents", explique Henri-Xavier Chabadel. Il utilise pour cela un modèle d'optimisation quantitative, dont il ajuste les recommandations afin de prendre en compte dans le portefeuille le scénario de marché établi par les équipes de Louvre Gestion. Les fonds sous-jacents sont ensuite surveillés de près. S'ils ne se comportent pas comme ils devraient, Henri-Xavier Chabadel n'hésite pas à alléger sa position, voire à sortir le fonds concerné. Depuis le début de l'année, malgré la bonne performance des stratégies risquées (directionnelles crédit et actions), le gérant privilégie les stratégies les plus robustes, comme le crédit prudent, consistant notamment à investir dans la dette "investment grade" à court terme des banques ou des assureurs. "Nous avons pris acte de la modification du contexte de marché depuis mai-juin 2006, et amendé le portefeuille pour qu'il puisse faire face aux nouveaux chocs qui ne manqueront pas de se produire", explique Henri-Xavier Chabadel. Ainsi, l'une de ses premières positions est le fonds HSBC Dynamic Cash. Le gérant apprécie aussi beaucoup G7 Valor, qui est un fonds de la maison investi sur le crédit prudent, avec une stratégie optionnelle sur les actions. "Son gérant est à 15 mètres de moi. C'est utile dans un marché volatil, pour connaître ses positions à tout moment", explique Henri-Xavier Chabadel. CAAM Arbitrage Volatilité, sa troisième position, profite pour sa part d'une hausse de la volatilité et lui sert d'assurance de portefeuille. Cécile Bredelet