GENERALE DE SANTE : l'actionnariat se stabilise

03/07/2007 - 18:08 - Option Finance

(AOF) - Le Président du Conseil de Surveillance de Générale de Santé, Antonino Ligresti, a annoncé la mise en oeuvre des accords signés en avril dernier avec DeA Capital et Mediobanca concernant le contrôle du groupe Générale de Santé . Aussi, DeA Capital détient désormais 43,01% du capital social de Santé SA qui contrôle le groupe Générale de Santé. De son côté, Mediobanca, détient 9,99 % du capital social de Santé SA. Enfin, Antonino Ligresti, via la société Santé Holdings S.r.l., détient 47 % du capital social de Santé SA. Antonino Ligresti a déclaré: "Notre groupe dispose maintenant d'un actionnariat stable qui va permettre à toutes les équipes administratives et médicales de pouvoir ensemble travailler efficacement dans le cadre de la stratégie d'excellence médicale que nous partageons". Le Conseil de Surveillance du groupe accueille quatre nouveaux membres : MM. Lorenzo Pellicioli, Paolo Ceretti et Rosario Bifulco, représentant DeA Capital et Ross Mc Innes, proposé par Mediobanca. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créé en 1987, Générale de Santé est le leader du secteur privé hospitalier en France avec une part de marché de l'ordre de 12 %. Avec 183 établissements et centres de soins dans le monde (dont 172 en France), Générale de Santé est aussi l'un des premiers groupes européens de soins et services à la santé : soins hospitaliers (Médecine-Chirurgie-Obstétrique, santé mentale, soins de suite et réadaptation, cancérologie-radiothérapie, diagnostic et soins à domicile) et services (hygiène de santé et services hôteliers). Le groupe emploie 15700 collaborateurs et regroupe 5200 praticiens libéraux. Le principal actionnaire du groupe d'hospitalisation privée, Santé SARL, a porté sa participation de 25% à 60% au prix unitaire de 32,50 euros par action. Une offre devrait être déposé sur les titres encore en circulation.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La société profite de son statut de leader français des soins de santé privés, qui lui confère un poids certain dans les négociations avec les autorités de tutelle. - Générale de Santé souhaite atteindre une part de marché de 20 % de l'hospitalisation privée en France à moyen terme. Le potentiel de croissance est important dans l'hospitalisation privée puisque le marché reste atomisé avec près d'un millier de cliniques indépendantes. - Le cadre réglementaire évolue positivement, avec la convergence des tarifs entre les secteurs privé et public (T2A) qui aura un effet positif sur la rentabilité dès 2006. - La montée en puissance de la centrale d'achat qui a réalisé les 2/3 des économies de coûts réalisables à fin 2006. - La confiance du management dans l'atteinte des objectifs 2006 est telle que le groupe envisage d'impacter la marge 2006 à hauteur de 7 millions d'euros par la mise en place du plan épargne groupe (augmentation du capital réservé aux salariés avec une décote de 20%) sans que cela ne modifie sa guidance. -Peu de risque de voir une nouvelle baisse tarifaire en période électorale.

Les points faibles de la valeur

- La baisse des tarifs des actes de Médecine-Chirurgie-Obstétrique facturés à la Sécurité Sociale (représentant 61% du chiffre d'affaires de Générale de Santé), a été confirmée à -1% pour 2006. Le groupe a décidé la mise en oeuvre de mesures de gestion interne permettant de réduire l'impact de cette baisse des tarifs. - La structure complexe de l'entreprise rend inévitable une certaine inertie entre les prises de décisions et leur application. - La direction a plusieurs fois déçu les investisseurs depuis l'introduction en bourse opérée en 2001. - Les charges salariales sont importantes et le risque d'inflation demeure, les infirmières et les aides-soignantes étant tentées par les salaires plus élevés du public.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les décisions réglementaires prises par le Ministre de la Santé (montant des remboursements de la Sécurité Sociale, hausse des tarifs.) sont à surveiller. - La direction de Générale de Santé a fait de la restauration des marges du groupe son objectif prioritaire. Il faudra donc s'intéresser aux progrès réalisés dans ce domaine (la marge d'EBE s'élevait à 10,7 % à la fin de l'exercice 2003 et à 11,3 % à fin 2004). - Il conviendra de suivre également la politique d'acquisitions du groupe, qui souhaite encore se renforcer en France mais aussi en Italie et dans la péninsule Ibérique. - En outre les rumeurs de rapprochement avec un autre acteur du secteur peuvent faire évoluer le titre.