Areva : un nouveau tour de table en perspective

04/07/2007 - 06:49 - Boursier.com

Bouygues se place

Selon le 'FT' du jour, Anne Lauvergeon, la patronne d'Areva, n'est pas opposée à une alliance capitalistique avec Bouygues. Le quotidien de la City explique que les deux parties ont eu des discussions récentes sur le devenir du groupe nucléaire. Au-delà des collaborations qui existent déjà sur le terrain, une prise de participation de Bouygues dans Areva ne serait donc pas mal vue par Anne Lauvergeon. Contrairement au tandem Chirac-Villepin, Nicolas Sarkozy penche en faveur d'une mise sur le marché boursier plus large du tour de table d'Areva et surtout voit d'un bon oeil la constitution d'un noyau d'actionnaires industriels. Les noms de Total et de Siemens sont ainsi évoqués avec insistance dans le cadre de l'évolution du capital d'Areva aux côtés de Bouygues. Récemment, un haut responsable de Siemens avait révélé qu'il discutait avec le groupe nucléaire français de l'avenir de la part de 34% que Siemens détient dans Framatome (devenu Areva NP). Klaus Voges, le patron de la division Power Generation de Siemens, a ainsi indiqué que son groupe discutait du maintien de cette participation, sur laquelle Areva dispose d'une option d'achat exerçable jusqu'en 2011. Le dirigeant ajoutait qu'il s'attendait à ce qu'Areva exerce cette option, tout en précisant "être en négociation avec Areva", propriétaire des 66% restants d'Areva NP. Des informations publiées par la presse britannique avaient déjà évoqué récemment la possibilité d'une ouverture du capital d'Areva avant la fin de l'année. Plusieurs scénarios étaient envisagés, dont la possibilité pour Siemens d'échanger sa participation dans Areva NP contre une part dans la maison mère d'Areva. Une source proche du dossier estimait que de nombreux groupes industriels (Alstom, Bouygues, Total, EDF, Siemens) souhaitaient devenir des partenaires stratégiques, ou renforcer leur coopération existante dans le cas de Siemens. Cette source évoquait la possibilité de procéder dans un premier temps à une privatisation d'Areva NP, qui ne poserait pas de problèmes stratégiques, contrairement aux actifs liés au cycle du combustible nucléaire (extraction d'uranium, enrichissement, fabrication et recyclage des combustibles), qui auraient vocation à rester sous le contrôle de l'Etat.



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