Les événements au Moyen-Orient ont contribué à tendre à nouveau le marché pétrolier, qui n'avait pas besoin de cela pour se maintenir haut perché. Pour Schroders, le marché se focalise sur le risque de voir la Syrie ou l'Iran prendre parti plus avant, comme le montrent les niveaux des contrats "futures" de l'or noir, car les pays impliqués pour l'heure ne sont pas producteurs. Cependant, le gestionnaire juge peu probable que l'Iran utilise le pétrole comme moyen de pression dans ce conflit "très régional".
Schroders rappelle que d'un point de vue fondamental, les événements au Nigeria sont plus pénalisants pour la production. Mais il pense qu'un règlement des combats au Proche-Orient est envisageable à une échéance relativement brève, ce qui "pourrait s'accompagner d'un retour des cours du baril vers des niveaux de l'ordre de 70 dollars". Un tel mouvement s'accompagnerait logiquement d'une sous-performance temporaire du secteur de l'énergie, prévient le fonds.
Cependant, il conserve une position positive sur ce secteur dont les valorisations restent attractives. Des bénéfices records sont attendus sur le second trimestre, et la saison des ouragans va atteindre son pic d'intensité, puis "l'attention se tournera ensuite rapidement vers la forte demande hivernale au 4ème trimestre 2006/1er trimestre 2007".
"Il nous semble donc peu probable que les risques géopolitiques ainsi que ceux liées à la montée des cours du pétrole disparaissent complètement par une résolution du conflit actuel dans la région. A l'inverse, l'attention de la communauté internationale sera tournera de nouveau rapidement vers la problématique nucléaire dans la région", jugent le chef économiste de Schroders, Keith Wade, et son responsable Energie, Craig Pennington.
Il n'empêche, à court terme, le fonds se veut "relativement prudent" et est neutre sur les actions, en privilégiant les marchés défensifs comme les Etats-Unis.
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