UBS (Lux) Equity Fund - Canada - Capter la performance du marché canadien

09/07/2007 - 11:18 - Option Finance

Selon le classement d'Europerformance en date du 22 juin 2006, ce fonds est premier sur 5 ans et 3 ans dans la catégorie "actions Amérique du Nord", et quatrième sur un an. Un quasi-sans-faute qui doit beaucoup à l'excellente tenue du marché canadien Géré depuis Montréal par Pierre Ouimet, UBS (Lux) Equity Fund - Canada, un compartiment du FCP de droit luxembourgeois UBS (Lux) Equity Fund, vise à surperformer son indice de référence, le MSCI Canada, grâce à une gestion très fondamentale. "Nous avons une équipe de 12 analystes dédiée au Canada", indique Pierre Ouimet. Il se fie largement à cette équipe très motivée, d'autant que la rémunération variable de ses membres dépend largement de la performance d'un portefeuille d'analystes qui sert de modèle à celui des gérants. L'univers d'UBS (Lux) Equity Fund - Canada est composé peu ou prou des grandes capitalisations canadiennes du MSCI Canada. Ce marché est dominé par les ressources naturelles (l'énergie représente 30 % de la capitalisation totale et les matériaux de base 15 %) et les services financiers (30 %). Actuellement, Pierre Ouimet sous-pondère l'énergie et les matériaux de base de 4 ou 5 %, et surpondère à l'inverse les financières de 4 ou 5 %. Mais il s'éloigne relativement peu des pondérations sectorielles de l'indice dans le portefeuille d'UBS (Lux) Equity Fund - Canada. "Le choix des secteurs est plus difficile car leur comportement dépend de beaucoup de facteurs aléatoires sur lesquels nous n'avons pas de contrôle : la géopolitique par exemple, ou la réglementation. Nous avons davantage de certitudes sur les titres. La majeure partie de notre travail et les trois quarts de notre valeur ajoutée proviennent d'ailleurs de la sélection des valeurs", explique le gérant. L'équipe de gestion s'efforce de déterminer la valeur intrinsèque des sociétés en se basant sur leurs flux de trésorerie futurs, ces derniers étant compris comme les cash-flows attendus dans un environnement normalisé, en fonction des taux d'intérêt et de l'inflation anticipés. Cette valeur intrinsèque est ensuite comparée à la valeur de marché de l'action. "Nous essayons d'investir, dans un univers de plus de 300 titres, dans les 20 % les plus sous-évalués", précise Pierre Ouimet. Son portefeuille, qui compte 40 à 50 lignes, est notamment investi dans Royal Bank of Canada, la banque dominante du pays, et dans ses concurrentes Toronto Dominion et Bank of Nova Scotia, qui profite de sa forte position en Amérique latine. Parmi les assureurs, le gérant apprécie particulièrement Manulife et du côté des télécoms, Rogers Communication, qui profite à plein de la pénétration de la téléphonie portable. En ce qui concerne son allocation sectorielle, il surpondère l'assurance, les technologies de l'information (notamment les développeurs de logiciels) ainsi que le secteur des télécommunications qui est en cours de consolidation. Dans l'énergie, qu'il sous-pondère globalement, il apprécie pourtant les sociétés intégrées et les raffineurs, et dans les matériaux de base, les sociétés aurifères, l'uranium et les fertilisants. Enfin, pour parfaire ce portefeuille globalement défensif, il investit aussi dans la consommation durable, notamment dans la distribution alimentaire et la pharmacie. Pierre Ouimet reste globalement positif sur le marché canadien, car "la conjoncture domestique est bonne, les problèmes dans l'immobilier résidentiel restent limités, la fiscalité est stable, et le Canada a l'un des meilleurs ratios dette sur produit national brut des pays du G7", explique-t-il. Toutefois, il estime que les rendements de ces dernières années seront difficiles à répéter. En effet, "il est de plus en plus difficile de trouver des opportunités, notamment dans les secteurs de l'énergie et des métaux. En outre, les profits actuels sont largement supérieurs aux profits normalisés que nous calculons, et nous nous demandons si cela est soutenable. C'est pourquoi nous sommes beaucoup plus défensifs aujourd'hui que nous ne l'étions il y a quelques années", explique le gérant. Cécile Bredelet