TOTAL se félicite de l'accord avec Gazprom

16/07/2007 - 10:34 - Option Finance

(AOF) - Dans un entretien accordé au "Figaro", Christophe de Margerie, directeur général de Total, a souligné le poids de l'accord portant sur le champ gazier de Chtokman, qui s'inscrit dans le cadre d'une alliance stratégique. "Il s'agit d'un champ qui produira plus de 23 milliards de mètres cubes par an, c'est-à-dire la moitié de la consommation annuelle de la France. Nous travaillons sur ce projet avec Gazprom, un groupe majeur, dans un pays, la Russie, qui détient les plus grosses réserves en gaz de la planète". Christophe de Margerie estime que l'effort d'investissement de son groupe devrait tourner autour de 4 à 5 milliards de dollars sur environ cinq ans. Le président a par ailleurs expliqué que le fait de ne pas détenir une part de la licence de production n'avait rien d'inhabituel : "Depuis longtemps, nous sommes habitués à opérer des gisements qui appartiennent intégralement aux compagnies nationales ou aux Etats (...). D'une manière générale, le système de concession n'est plus la règle. Un groupe comme le nôtre souhaite que sa rémunération corresponde à la fois aux risques pris et au travail effectué". Vendredi dernier, Total et Gazprom ont signé un accord de partenariat pour l'exploitation du gigantesque champ gazier de Chtokman, en mer de Barents. La compagnie française prendra 25% de la coentreprise propriétaire des infrastructures. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le " modèle " opérationnel et financier du groupe offre de la visibilité aux investisseurs. - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide. - Les actionnaires sont bien traités par le groupe tant en termes de dividendes que de rachats d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est sensible à l'évolution du dollar, lequel est la devise de facturation sur le marché du pétrole. Total est la seule major à publier ses comptes en euros. - Par rapport aux trois plus importantes sociétés du secteur Exxon, BP, Royal Dutch, la société souffre d'un manque de taille et de diversification géographique. - Le secteur amont de l'exploration-production n'a pas affiché de bons résultats courant 2006, réalisant de faibles marges. Il faudra sûrement attendre l'horizon 2008 pour que le niveau de la production repasse au dessus de celui de 2004. Total anticipe une production en croissance de plus de 5% par an pour 2006/2010.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le cours du titre fluctue en fonction de l'évolution à moyen terme du prix du baril de pétrole et du gaz. En effet, d'une manière générale, les perspectives du secteur pétrolier, tant en amont (exploration et production) qu'en aval (raffinage et distribution), dépendent de l'évolution du cours moyen du pétrole brut. - Les tensions géopolitiques susceptibles d'entraîner des perturbations de la production, ou encore le niveau des réserves stratégiques détenues par les pays consommateurs sont à surveiller.