Edram croit toujours aux actions françaises

17/07/2007 - 09:58 - Option Finance

Alors que beaucoup de sociétés de gestion françaises ont élargi à l'Europe l'univers d'investissement de leurs fonds investis sur la France au cours des dernières années, Edmond de Rothschild Asset Management (Edram) continue à mettre en avant ses fonds de stock-picking franco-français. "Notre idée est qu'il existe en France des sociétés leaders qui n'ont pas attendu pour profiter de la croissance mondiale, explique Pierre Nebout, responsable de la gestion France chez Edram. Et les valeurs françaises ne souffrent pas de la volatilité qui existe sur les valeurs émergentes. En outre, la cote française représente bien tous les secteurs, sans faire d'impasse. Nous pensons donc que nous n'avons pas besoin de passer à la zone euro. Etre exclusivement sur la France nous permet de profiter de notre relation très forte avec les dirigeants des sociétés du SBF 120 et avec les analystes de la place". Certains investisseurs étrangers apprécient en outre d'avoir un fonds pur sur la France, qui leur sert de brique dans leur allocation européenne. Edram met d'autant plus l'accent sur ses fonds France qu'elle estime qu'il y a, en ce moment, une intéressante thématique fusions et acquisitions à jouer. "Nous sentons que, suite aux élections, les choses vont bouger", affirme Pierre Nebout, qui est également le gérant principal de Tricolore et de Tricolore Rendement, le fonds phare de la société. Ainsi, dans le secteur de l'aéronautique-défense, l'équipe de gestion avait joué le rapprochement Thales-Safran. Du côté des "utilities", elle mise sur Suez, qui pourrait fusionner avec GDF ou mettre en œuvre un "plan B". Parmi les valeurs télécoms, Noos pourrait se rapprocher d'Iliad ou de Neuf Télécom, ce qui créerait un vrai concurrent de France Télécom. Enfin, dans le secteur bancaire, la Société Générale pourrait fusionner avec Unicredit ou avec BNP Paribas. Grâce à ce facteur de soutien et à la solidité de la croissance des entreprises, Pierre Nebout estime que "le marché peut faire 10 % à horizon un an. Mais avec un couple rendement-risque de moins bonne qualité que jusqu'alors". En effet, les valorisations sont actuellement élevées. Le gérant se contente donc, dans Tricolore Rendement, de valeurs affichant de petites décotes, en se rattrapant sur la génération de flux de trésorerie importante et stable des entreprises dans lesquelles il investit. C.B.