SAINT-GOBAIN s'oriente vers une vente de ses Renforcement à Owens Corning

17/07/2007 - 14:36 - Option Finance

(AOF) - Saint-Gobain a annoncé mardi que les discussions sur le projet de mise en commun des activités "Reinforcements" d'Owens Corning et "Renforcement et Composites" de Saint-Gobain (une partie de l'entité Vetrotex) ont conduit à faire évoluer le projet vers une cession des activités de Saint-Gobain à Owens Corning plutôt que la création d'une société commune qui avait fait l'objet d'accords signés le 20 février 2007. En outre, Saint-Gobain conserve les activités de fibres de renforcement aux Etats-Unis basées à Wichita Falls, au Texas. Pour répondre aux préoccupations exprimées par la Commission Européenne, Owens Corning a rendu publics aujourd'hui les projets de désinvestissements de ses entités industrielles en Belgique et en Norvège. La réalisation de cette opération, envisagée pour la fin de l'année 2007, serait soumise à l'accord des autorités de la concurrence en Europe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Saint-Gobain est un groupe industriel organisé en cinq pôles opérationnels: la distribution bâtiment, les matériaux haute performance (céramiques & plastiques, abrasifs et renforcement), le vitrage, le conditionnement et les produits pour la construction (matériaux de construction, isolation et canalisation). Saint-Gobain est de plus le premier verrier mondial. Présent dans 49 pays à travers le monde, Saint-Gobain est l'un des cent premiers groupes industriels mondiaux. En 2005, au terme d'une bataille acharnée de quatre mois, Saint-Gobain a finalement réussi son OPA sur le numéro un mondial du placoplâtre, le britannique BPB, pour un montant de 5,8 milliards d'euros. Il s'agit de la plus importante acquisition de son histoire. Ce leader mondial des matériau, véritable poids de lourd de 35 milliards d'euros -capitalisation et dettes comprises-, a suscité de nombreuses spéculations en 2006. Une rumeur de rachat par Lafarge puis de Leverage Buy Out (LBO) lancé par un fonds d'investissement avait déjà dopé le titre en 2006. Deux opérations qui n'ont jamais eu lieu.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le résultat d'exploitation 2006 progresse de 29,9%, le résultat net de 29,5% et le résultat net, hors plus-values de 32,6%. - Pierre-André de CHALENDAR succédera à Jean-Louis BEFFA comme Directeur Général à l'issue de l'Assemblée Générale du 7 juin 2007. Les analystes espèrent du nouveau management une meilleure discipline financière et la création de valeur. - Saint-Gobain est régulièrement la cible de rumeurs d'OPA. - Une large diversification de ses activités et la variété de ses marchés finaux (automobile, bâtiment, aménagement de la maison, etc.) rend Saint-Gobain moins sensible aux aléas économiques et lui assure une certaine récurrence des revenus. -Selon le communiqué du 24 janvier 2007, l'acquisition de BPB a eu en 2006 un impact de 15% sur le résultat net hors plus ou moins-values.

Les points faibles de la valeur

- Saint-Gobain doit faire face à la hausse des coûts énergétiques compensée en 2006 par une hausse moyenne de 3,5% des prix de vente.. - La dette de Saint-Gobain est montée à 12,8 milliards d'euros après l'acquisition du britannique BPB fin 2005, soit 115 % des fonds propres, contre 57 % auparavant. Saint-Gobain s'est donné dix-huit mois pour céder des actifs. Elle s'établit à 11,6 milliards d'euros, en diminution de 9,7% par rapport au 31 décembre 2005, représentant 80% des fonds propres, contre 104,4% un an auparavant.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les cours des matières premières qui sont à la base des produits de Saint-Gobain doivent être surveillés. - L'évolution du cours de Saint-Gobain est liée à celle du secteur de la construction. Il faut donc suivre de près les indicateurs du bâtiment (mises en chantiers, permis de construire.). - De manière plus spécifique l'évolution des risques liés à l'amiante (dépôts de plaintes, changement de la législation aux Etats-Unis) est à surveiller. Le nombre de nouveaux litiges mettant en cause CertainTeed en 2006 s'élève à 7 000 environ, en baisse de 59% par rapport à 2005 (17 000 plaintes).