STMICROELECTRONICS : Pertes au 2ème trimestre en raison de charges

25/07/2007 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - STMicroelectronics a essuyé au deuxième trimestre une perte d'exploitation de 772 millions de dollars et une perte nette de 758 millions de dollars, soit - 0,84 dollar par action en raison des coûts de restructuration et provisions pour dépréciation. En excluant les 906 millions de dollars de charges de restructurations, provisions pour dépréciation et autres coûts liés aux fermetures, le résultat d'exploitation a atteint 134 millions de dollars, la marge d'exploitation 5,5% du chiffre d'affaires et le résultat net s'est élevé à 139 millions de dollars, soit 0,15 par action après dilution. Le chiffre d'affaires a lui progressé de 6,2% par rapport au trimestre précédent à 2,418 milliards de dollars, et de 6,8% en excluant les mémoires Flash. La marge brute a atteint 34,7% ; hors mémoires Flash, la marge brute s'est améliorée en atteignant 37,8% au second trimestre 2007 par rapport au 37,0% du premier trimestre 2007 Concernant les perspectives du groupe, M. Bozotti, Président et CEO, a déclaré : " Compte tenu de notre visibilité actuelle sur les commandes pour le troisième trimestre, nous pensons que la croissance séquentielle de notre chiffre d'affaires va se poursuivre pour s'établir dans une fourchette comprise entre 2 et 7%. Malgré la dépréciation continue du dollar américain, nous pensons que la marge brute pour le trimestre pourrait s'établir à environ 35,5%, à plus ou moins un point de pourcentage ". Ces objectifs s'appliquent à la société dans sa totalité, y compris Groupe Mémoires Flash, et sur un taux de change retenu par la Société à environ 1,37 dollar pour 1,00 euro au troisième trimestre 2007, correspondant au niveau actuel des taux de change après prise en compte des effets des couvertures de change actuellement en place. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe STMicroelectronics a été créé en juin 1987 à la suite du regroupement de Thomson Semiconducteurs (France) et de SGS Microelettronica (Italie). En mai 1998, SGS-Thomson Microelectronics a pris le nom de STMicroelectronics. Le groupe franco-italien est l'un des premiers fabricants mondiaux de semi-conducteurs et le premier européen. Il exerce son activité dans plusieurs domaines : les télécommunications, l'électronique grand public, l'informatique ou encore l'automobile. Le groupe réalise une grande partie de ses ventes en Asie-Pacifique (plus de 48%) puis en Europe et en Amérique du Nord et enfin dans les pays émergents. Le groupe compte près de 50.000 employés, 16 unités de recherche et développement avancées, 39 centres de conception et d'applications, 17 principaux sites de production et 78 bureaux de vente dans 36 pays.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- STM évolue vers un modèle d'activité dit " fab-light ", qui consiste à ne pas détenir en propre ses capacités de production. Le groupe devrait ainsi améliorer ses marges. - Avec un portefeuille de produits " différenciés ", STMicroelectronics a noué des partenariats stratégiques avec ses principaux clients, notamment dans le secteur des télécommunications et de l'électronique grand public. - La structure financière de ST Microelectronics est saine. - La cession attendue de sa branche mémoires flash permettra au groupe de s'alléger d'un fardeau, la division affichant de faibles marges et étant fortement consommatrice de capitaux.

Les points faibles de la valeur

- STM évolue dans un secteur extrêmement concurrentiel et fortement cyclique qui alterne phases de surcapacités et de sous-capacités. - Le groupe réalise une part importante de son chiffre d'affaires avec Nokia, ce qui lui confère une importante exposition à la santé du fabricant finlandais de téléphones mobiles. - L'activité de mémoires flash pèse sur les performances du groupe. Le groupe devrait annoncer une co-entreprise pour cette activité. - Si le groupe publie ses comptes dans la devise américaine, une grande partie de ses coûts reste libellée en euros. Le groupe met toutefois en place une politique de change qui le protège partiellement des fluctuations à la hausse comme à la baisse.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le niveau d'activité des fabricants de semi-conducteurs est bien évidemment lié à l'évolution des principaux débouchés du secteur (informatique, téléphonie mobile, électronique grand public, électronique embarquée, ou encore la domotique). Ainsi, le secteur est fortement cyclique, c'est-à-dire qu'il varie en fonction de la conjoncture et, plus particulièrement, en fonction du marché des équipements électriques et électroniques. - Parallèlement, le niveau des stocks mondiaux de semi-conducteurs est un bon indicateur de tendance. En général, plus il est élevé, plus la demande est faible, et plus les capacités de production sont excédentaires, donc peu rentables. - Certains analystes considèrent que le marché des semi-conducteurs est désormais un marché mature, qui ne devrait plus afficher des taux de croissance supérieurs à 15 %. On peut s'attendre à voir se former à l'avenir des alliances entre les différents acteurs du secteur.