MICHELIN voit son résultat net bondir de 57,6% au premier semestre

27/07/2007 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - Michelin a enregistré, au premier semestre 2007, une marge opérationnelle en hausse de 2,2 points à 10,2% et un résultat net de 436 millions d'euros, en hausse de 57,6%. Les ventes nettes du groupe sont en hausse de 4,7% au premier semestre 2007 par rapport au premier semestre 2006 (+ 8,2% à parités constantes) grâce à un effet volume très positif (+ 3,6 %) et un effet mix-prix de 4,4%: elles s'établissent à 8,402 milliards d'euros. Michelin a bénéficié de marchés bien orientés, notamment ceux du poids lourd en Europe, en Amérique du Sud et en Asie, alors que la demande a été faible en Amérique du Nord. L'effet mix-prix s'est maintenu au niveau élevé, le groupe tirant parti de l'impact favorable des hausses de prix passées sur la deuxième partie de 2006 et de la poursuite d'un effet mix toujours nettement positif. Conjugués à la maîtrise de ses frais de structure et à sa bonne performance commerciale, ces progrès permettent à Michelin d'enregistrer une forte progression à 10,2% de sa marge opérationnelle avant éléments non récurrents, et de son résultat net à 436 millions d'euros. Michel Rollier, Gérant, a déclaré : "Le maintien d'une rentabilité opérationnelle structurellement élevée est une condition essentielle à la réalisation des autres objectifs que nous nous sommes fixés à l'horizon 2010, au premier rang desquels figure l'obtention d'un retour sur capitaux engagés d'au moins 10% et d'un cash flow libre significativement positif ". Compte tenu de la bonne orientation de la demande, et malgré un coût moyen des matières premières qui sera plus élevé au second semestre qu'au premier, Michelin confirme que l'exercice 2007 devrait s'inscrire en nette amélioration par rapport à l'année précédente. La marge opérationnelle avant éléments non récurrents pourrait ainsi approcher celle du 1er semestre. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Numéro deux mondial du pneu derrière le japonais Bridgestone, Michelin occupe des positions de premier plan (20% des parts du marché mondial) sur tous les marchés des pneumatiques (automobiles, utilitaires, poids lourds, motos, mais aussi engins agricoles ou du BTP, ou encore métros ou avions). Il est également présent dans la distribution (Euromaster) et dans l'édition (cartes routières, guides touristiques et gastronomiques). Enfin, le groupe a lancé une gamme d'accessoires automobiles. Michelin emploie 125000 personnes sur les cinq continents. Le groupe réalise 49% de ses ventes en Europe, 36% en Amérique du Nord et 15% dans le reste du monde.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Grâce à une stratégie multimarque (Uniroyal, Kléber, BFGoodrich.), Michelin est à même de répondre à l'ensemble des segments du marché. - Le groupe axe sa stratégie autour de l'innovation technologique et du haut de gamme qui lui permettent de dégager des marges supérieures. De plus, Michelin est le seul groupe à proposer des pneus poids lourds extra-larges ou des pneus de génie civil de très grande taille, segments très lucratifs. -Le plan de réduction des coûts étalé de 2006 à 2010 va permettre à Michelin d'accroître l'efficience de ses investissements, sa rentabilité et sa génération de cash-flow. Ces efforts de restructuration ont été rendus nécessaires par l'augmentation du prix des matières premières, et notamment du caoutchouc. Michelin contre également ces difficultés grâce à son pouvoir de fixation des prix. - Le marché du remplacement représente 70% des ventes en volume de Michelin. Le groupe subit donc beaucoup moins que d'autres la cyclicité des marchés automobiles.

Les points faibles de la valeur

- En première monte, les constructeurs exercent une forte pression sur leurs fournisseurs. - Le groupe a des engagements significatifs en matière de retraites. - La volatilité des coûts de production reste problématique, avec la montée du prix des matières premières, notamment celui de la gomme naturelle. - Michelin possède une structure des coûts défavorables et moins efficace que celle de ses concurrents. Néanmoins, le plan de réduction des coûts qu'il a mis en place va, à terme, atténuer cette faiblesse. - La baisse du dollar pèse sur les comptes de Michelin.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Sachant qu'un pneumatique est composé à 58 % de produits dérivés du pétrole (caoutchouc synthétique), l'évolution du prix du baril conditionne partiellement les marges de la société clermontoise. -L'évolution du dollar est à suivre avec attention. -L'entrée de nouveaux concurrents sur le marché "mass market" très sensible au prix est à surveiller, notamment du côté de l'Asie.