La Société générale passe au-dessus des 5% de CAP GEMINI

22/05/2006 - 16:44 - Option Finance

(AOF) - La Société Générale a déclaré à l'AMF avoir franchi directement et indirectement en hausse, le 12 mai 2006, par suite d'une acquisition d'actions Cap Gemini dans le cadre de ses activités de trading, les seuils de 5% du capital et des droits de vote de Cap Gemini et détenir, à titre direct et indirect, 7,66% du capital et 7,68% des droits de vote de cette société. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

AMF (Autorité des marchés financiers)

L'autorité des marchés financiers est née du rapprochement de la COB, du CMF et du CDGF (conseil de discipline de la gestion financière). Créée par la loi de sécurité financière du 1er août 2003, cette nouvelle structure a pour objectif de renforcer l'efficacité et la visibilité de la régulation des marchés. L'AMF a quatre missions principales, réglementer, autoriser, surveiller et sanctionner. Ses compétences s'étendent aux opérations et informations financières, aux produits d'épargne collective, aux marchés, aux professionnels, sur lesquels elle peut exercer des contrôles ou lancer des enquêtes.

Franchissement de seuil

Acte par lequel une société dépasse à la hausse ou à la baisse un certain pourcentage dans le capital d'une autre société. Ces dépassements sont définis par les autorités de marché et imposent une publication de la part de l'acquéreur ou du cédant. Ces seuils sont fixés par paliers à 5 %, 10 %, 15 %. A partir d'un certain seuil, la société agissant sur le capital est tenue de déclencher une offre publique (d'achat, de retrait.).

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe, qui a pris le nom de Capgemini le 15 avril 2004, est aujourd'hui l'un des leaders mondiaux du conseil en management et des services informatiques. Présent dans plus de 30 pays, Capgemini emploie environ 50000 personnes. Le groupe a pris le contrôle de Ernst & Young Consulting en 2000 et de Transiciel en 2003.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Capgemini affiche désormais un visage bien différent de celui de la rentrée 2004 durant laquelle le groupe avait sans doute touché le fond. Depuis, chantiers de restructuration et arrivée de nouveaux dirigeants oblige, le groupe semble avoir retrouvé une efficacité opérationnelle. - L'effectif total de l'entreprise semble désormais plus en adéquation avec le niveau d'activité, après les restructurations effectuées ces trois dernières années. - Le groupe a entamé un rééquilibrage de son portefeuille clients au profit de secteurs moins sensibles aux cycles. - Le niveau de trésorerie de Capgemini n'est plus source d'inquiétudes pour la communauté financière.

Les points faibles de la valeur

- Les activités américaines (20 % du chiffre d'affaires du groupe) connaissent toujours des difficultés. Leur redressement est la priorité numéro 1 de la direction, qui a mis en place le plan "Booster" visant à retrouver une rentabilité opérationnelle dès 2006. - Le groupe est exposé au dollar, dans lequel il facture 30% de ses ventes. - La restructuration du groupe est difficile, et Capgemini tarde à relever sa marge opérationnelle (2,7% en 2003 et 0,9 % en 2004). Le groupe devrait réaliser 2,9 % de marge d'exploitation pour 2005. - L'activité conseil et intégration de systèmes, plus sensible à la conjoncture, représente encore plus de la moitié du chiffre d'affaires. L'activité d'Infogérance (près de 40 % des revenus) monte toutefois en puissance mais sa rentabilité n'est pas encore à la hauteur.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La poursuite de l'abaissement de la structure de coûts et, parallèlement, l'amélioration de la rentabilité d'exploitation sont à suivre. - La poursuite du rééquilibrage du portefeuille sectoriel est également à surveiller. - De manière plus générale, comme toute SSII, les budgets informatiques consacrés par les entreprises, l'effectif et les taux d'intercontrats sont des indicateurs importants. - Son redressement financier bien engagé, Capgemini pourrait passer à l'offensive. Le groupe serait notamment tenté par une acquisition en Inde, condition jugée nécessaire par la direction pour maîtriser son très fort développement dans ce pays.