KLEPIERRE a racheté un centre commercial polonais

31/07/2007 - 09:15 - Option Finance

(AOF) - Klépierre annonce avoir acquis le 27 juillet 2007 le centre commercial polonais situé au cœur de la ville de Lublin. Cette transaction s'inscrit dans le cadre de l'accord de développement conclu avec Plaza Centers Europe en 2005 portant notamment sur trois centres en Pologne et deux en République tchèque. Le montant de l'investissement s'élève à 78 millions d'euros pour des loyers annuels de 5,9 millions d'euros. Ce rendement élevé reflète les résultats de la campagne de commercialisation qui se traduit par des loyers supérieurs de 10% à ceux escomptés lors du lancement du projet en mai 2005. Lublin Plaza, co-développé par PCE et un partenaire local, est ainsi le troisième centre que Klépierre ajoute depuis le début de l'année à son portefeuille polonais, portant le nombre total à sept. Par ailleurs, Klépierre a investi 16,8 millions d'euros correspondant au complément de prix des centres de Rybnik et Sosnowiec. Cela porte à 641 millions d'euros le montant des investissements réalisés par Klépierre depuis le début de l'année, montant en ligne avec l'objectif d'investissement de 1 milliard d'euros pour l'exercice 2007 confirmé par le groupe lors de la présentation de ses résultats semestriels. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Klépierre est une société foncière spécialisée dans la location et la gestion de centres commerciaux et d'immeubles de bureaux (majoritairement haut de gamme). Elle exerce également certaines de ces activités pour compte de tiers. Son patrimoine s'élevait à 7,9 milliards d'euros au 30 juin 2006, les centres commerciaux représentant en valeur 88 % du patrimoine contre 12 % pour les immeubles de bureaux. Employant plus de 1005 personnes, Klépierre est le premier gestionnaire de centres commerciaux en Europe continentale, avec des implantations en Espagne et en Italie notamment. Depuis fin juillet 2005, Klépierre est également présent en Pologne. La foncière Klépierre a investi en 2006 754 millions d'euros, dont 378 millions dans les centres commerciaux et 300 millions dans l'immobilier de grandes enseignes, via sa filiale récemment cotée Klémurs. BNP Paribas est majoritaire au capital de Klépierre avec 65,58%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La foncière compte maintenir un rythme d'investissement aussi élevé en 2007 qu'en 2006. - Le positionnement du groupe sur les centres commerciaux est défensif dans la mesure où cette activité résiste bien aux retournements conjoncturels et présente une rentabilité supérieure aux activités de location de bureaux. - Le groupe dispose d'importants relais de croissance grâce à son partenariat de gestion locative et patrimoniale avec Carrefour. - Standard & Poor's a relevé la perspective des notes de crédit de Klépierre de Stable à Positive. - Le groupe maintient ses taux d'occupation à des niveaux élevés.

Les points faibles de la valeur

- Les prix de certaines acquisitions de centres commerciaux en Hongrie en 2004 ou en Pologne en 2005 sont apparus élevés. - Les sociétés foncières ont du mal à trouver de nouveaux investissements rentables. L'afflux de liquidité pousse les prix des actifs à la hausse, alors que les loyers ne suivent pas. - Avec la réforme du statut des SIIC, BNP Paribas pourrait décider de revoir sa position au sein du capital du groupe. - Certains analystes soulignent une passivité quant à la gestion des galeries espagnoles.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les activités de location de bureaux sont sensibles à l'évolution de la conjoncture et du climat des affaires en général. En revanche, les loyers issus des centres commerciaux, plus défensifs, dépendent du niveau de consommation des ménages (et donc de leur moral). - De manière générale, le taux de vacance (ou son contraire, le taux d'occupation) est un bon indicateur de tendance du marché immobilier. - Enfin, comme toute valeur foncière, le titre est dépendant du niveau des taux d'intérêt. - Par ailleurs, Klépierre a opté pour le nouveau statut fiscal SIIC, qui prévoit l'exonération définitive de l'impôt sur les sociétés en contrepartie de la taxation de l'ensemble des plus-values latentes au taux de 16,5% et de l'obligation de distribuer 85% du résultat courant sous forme de dividendes.