Le titre GFI Informatique se traite en baisse de 8,5% à 8,12 euros en séance à Paris, en dessous du prix d'OPA proposé par Fujitsu (8,50 euros). L'équivalent de 6% du capital a changé de mains. Jusqu'à hier, l'action caracolait au-dessus de ce cours de référence, dans l'espoir de voir le japonais surenchérir où dans l'hypothèse de l'arrivée d'un "chevalier blanc". Avec la chute globale des marchés, les interrogations ont commencé à croître et le dossier se trouve en position singulière.
D'un côté, le prix plancher de l'OPA hostile de Fujitsu, qui se clôture le 8 août prochain, a été enfoncé. De l'autre, plusieurs fonds spéculatifs ou traditionnels ont constitué de grosses positions, parfois à des cours supérieurs au niveau de l'offre. Selon des pointages officieux, ces fonds représenteraient plus du quart du capital de la SSII. Si l'on ajoute la part détenue par le président fondateur Jacques Tordjman, farouchement opposé au projet avec Fujitsu, environ le tiers des parts se retrouve aux mains d'actionnaires qui ne souhaitent pas apporter leurs titres à l'offre.
Or Fujitsu a conditionné la réussite de son projet à l'obtention d'au moins 66,67% du capital et des droits de vote sur une base totalement diluée à l'issue de l'offre publique (en tenant compte de toutes les actions valablement apportées à l'offre et de toutes les actions qui peuvent résulter de l'exercice des BSAR valablement apportés à l'offre). L'initiateur se réservait le droit de renoncer à ce seuil de réussite en déposant une surenchère au plus tard 5 jours de négociation avant la clôture de l'offre (le 8 août donc). En théorie, Fujitsu a donc jusqu'à l'ouverture demain pour revoir son projet, mais l'espoir est quasi-inexistant dans la mesure où le japonais a annoncé ce matin qu'il ne modifiera pas sa proposition. En conséquence, et si les fonds présents au capital jouent l'obstruction en masse, l'offre pourrait être vouée à l'échec et le titre perdrait le soutien des 8,50 euros.
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