La récente bourrasque financière affole les marchés au point que certains se demande si cela n'inciterait pas la Banque centrale européenne à s'écarter de la voie du resserrement sur laquelle l'institution s'est fermement engagée. Pour l'économiste de chez UniCredit Markets & Invesment Banking, la question n'est pas "si" mais "quand" aura lieu la prochaine hausse de taux (dès septembre selon lui). D'une part, observe le stratège, les fondamentaux macroéconomiques de la zone euro n'ont pas significativement évolué par rapport à la position détaillée en juillet dernier par la BCE. L'économie européenne semble suffisamment solide pour affronter la tempête boursière actuelle (confiance des entreprises toujours solide même si l'indice est revenu de ses sommets, chômage en recul). D'autre part, il convient de se souvenir que la BCE a depuis longtemps adressé aux oreilles attentives des signaux d'avertissement sur une prise de risque excessive. La situation actuelle des marchés pourrait même apparaître aux yeux des banquiers centraux comme une saine correction, permettant de ralentir la rapide progression des crédits. La BCE n'est pas aveugle au risque de retournement du cycle de crédit; mais elle considère que l'ampleur du marché des produits subprime en Europe est bien moins importante qu'aux USA.
Dans ce contexte, UniCredit maintient sa prévision d'un taux refi atteignant 4,5% d'ici décembre.
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