Le temps est de plus en plus couvert pour Faurecia. Après des comptes semestriels dans le rouge, l'équipementier est désormais au coeur d'une tempête judiciaire. Une enquête ouverte par le parquet de Francfort s'interroge sur de possibles dessous de table versés à des dirigeants de constructeurs allemands en échange de contrats de sous- traitance. Plusieurs cadres de Faurecia en Allemagne seraient mis en cause. Pierre Levi, le PDG de Faurecia, serait suspecté par les juges d'avoir été informé de ces mauvaises pratiques.
L'affaire fait déjà du bruit Outre- Rhin. Selon le magazine Der Spiegel, Bernd Pischetsrieder, le président de Volkswagen, exigerait la tête de Pierre Lévi faute de quoi le constructeur suspendrait ses relations avec l'équipementier.
Volkswagen qui s'était déjà retrouvé au coeur de l'affaire "Hartz" n'apprécie pas d'être à nouveau en vedette d'un feuilleton judiciaire. Pour ne pas compromettre davantage l'image de son groupe, le président de VW foulerait aux pieds la présomption d'innocence.
Le dilemme serait cruel pour Peugeot, le principal actionnaire de Faurecia, car la marque allemande est le deuxième client de l'équipementier et ses commandes représentent 22% de son chiffre d'affaires. Opposé une fin de non recevoir aux exigences de son concurrent germanique et conserver Pierre Levi pourrait sceller le destin de sa filiale.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.