GDF souhaite que "l'on cesse de faire sa stratégie à sa place"

28/07/2006 - 09:52 - Option Finance

(AOF) - Le patron de Gaz de France, Jean-François Cirelli, "souhaite que l'on cesse de faire sa stratégie à sa place" alors que des rumeurs circulent sur l'existence d'éventuels plans alternatifs à la privatisation de gazier national et à sa fusion avec Suez. Selon le dirigeant, "l'évolution de l'entreprise est du ressort de son conseil d'administration, de sa direction et de ses collaborateurs". Jean-François Cirelli rappelle que son entreprise "a un projet stratégique approuvé par son conseil d'administration qui suppose une modification de la part de l'Etat dans le capital de l'entreprise. Cette modification sera soumise au Parlement en septembre et Gaz de France respectera le choix des parlementaires, quel qu'il soit." Le président souligne enfin que "tout projet qui viserait à remettre en cause l'intégration du groupe sera fermement rejeté par l'entreprise. Gaz de France n'est ni à vendre ni à démanteler. L'entreprise a un objectif de développement et de croissance au bénéfice de ses clients afin de leur apporter un service toujours plus performant dans le cadre de l'ouverture totale des marchés au 1er juillet 2007". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Gaz de France est un acteur majeur européen de l'industrie du gaz naturel. Gaz de France est une entreprise intégrée, disposant de positions fortes sur l'ensemble de la chaîne du gaz : exploration - production, achat et vente d'énergie, transport et stockage, distribution et services. En Europe, au 31 décembre 2004, Gaz de France exploite le 1er réseau de transport de gaz naturel avec plus de 30 000 kilomètres de canalisations en France. Le groupe est le 2ème fournisseur par son portefeuille de clients finaux et compte environ 12,3 millions de clients (industriels et particuliers), dont environ 10,9 millions en France. Gaz de France exerce des activités dans plus de 30 pays et compte plus de 38000 collaborateurs. Les activités internationales ont contribué pour 29% au chiffre d'affaires total.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- GDF bénéficie de perspectives de croissance intéressantes sur un marché porteur et bénéficie d'une structure financière saine. - GDF s'est introduit en bourse avec une décote de l'ordre de 20 % par rapport à ses concurrents. Cette décote s'explique toutefois par le faible rendement du titre. - Le groupe a pris des engagements concernant la distribution de dividendes. - Des acquisitions à l'étranger financées par l'augmentation de capital du groupe devraient limiter son exposition en France et lui permettre de trouver des relais de croissance sur des marchés non régulés.

Les points faibles de la valeur

- Le positionnement domestique de GDF le rend vulnérable aux tendances de l'activité économique française. - La tarification de GDF est régulée et dépend des décisions de l'Etat. - GDF est menacé par l'ouverture du marché à la concurrence en France, élargie aux particuliers à partir de 2007. - L'importance du plan d'investissement de GDF inquiète les investisseurs qui craignent que le groupe surpaye des acquisitions. - La bourse de méfie de la forte présence des syndicats et des particularismes du régimes des retraites.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

A l'issue de l'introduction en bourse en juillet 2005, au prix de 23,40 euros pour les institutionnels et de 23,20 euros pour les particuliers, l'actionnariat de Gaz de France, en pourcentage du capital, se présentait comme suit : [-6]ú Etat : 80,2% [-6]ú Public : 17,5% [-6]ú Salariés : 2,3%