LAGARDERE finalise l'acquisition de ID Régie

23/08/2007 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Lagardère finalise le rachat de la régie publicitaire en ligne ID Régie, révèle " Les Echos ", qui cite des sources industrielles et évoque un prix de plusieurs millions d'euros. ID Régie, qui commercialise la publicité sur plus d'une trentaine de sites, représentant 11 millions de visiteurs uniques, est rentable depuis 2002. En 2006, ID Régie a doublé son chiffre d'affaires, à environ 3 millions d'euros. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Lagardère est présent dans les Médias à travers 4 activités. - L'activité distribution de presse, de communication et de loisirs sous les enseignes Virgin et Relay, première activité du groupe qui représente 26,3% du CA. - L'édition de presse magazine (13,2% du CA): Lagardère est notamment à la tête de Paris Match, Elle, Télé 7 jours, le Journal du Dimanche... - L'édition et la distribution de livres (14,1% du CA) Lagardère détient notamment les éditions Hachette, Hatier, Grasset, Larousse, Dalloz..., et est numéro un du livre de poche en France. Le groupe français racheté la branche édition du groupe américain Time Warner, faisant du groupe l'un des leaders mondiaux du secteur. -La production et l'exploitation audiovisuelles représentent 4,2% des ventes mais est en expansion. Lagardère est propriétaire de radios comme Europe 1 et RFM, et de chaînes de télévision thématiques comme Canal J et MCM. Suite au rapprochement de TPS et de CanalSat, Lagardère détient une participation de 20 % dans la nouvelle entité Canal+ France. Fin 2006 le groupe a affirmé sa volonté d'acquérir Sportfive, leader de la gestion des droits marketing et audiovisuels sportifs. Enfin, le secteur des hautes technologies (aéronautique, espace, défense) représente l'autre pôle d'activité du groupe qui détient une participation de 7,5% dans EADS.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le portefeuille d'activités de Lagardère dans les médias est diversifié, avec une présence dans des métiers cycliques (presse et audiovisuel) dépendant des investissements publicitaires et dans des métiers contra-cycliques, comme la distribution et les livres, qui résistent mieux en période de retournement conjoncturel. -Lagardère se rapproche un peu plus d'un statut de "pur" groupe de médias, ce qui se traduit par une réduction de la décote de conglomérat qui lui était appliquée grâce à la cession de la moitié de sa participation dans EADS. - La situation financière de Lagardère est saine et son exposition au dollar est limitée. - Le groupe souhaite renforcer sa présence dans les contenus media à fort potentiel. Il a ainsi racheté Sportfive, leader européen dans la gestion des droits marketing et audiovisuels sportifs, qui devrait lui assurer des revenus récurrents et bien margés.

Les points faibles de la valeur

- Le statut juridique de la société (la commandite, qui permet de dissocier l'exercice du pouvoir de la détention du capital) interdit toute tentative d'offre publique d'achat. - Le groupe doit s'attaquer à l'amélioration de la rentabilité de son activité presse qui a connu un ralentissement en 2006. - Les activités distribution (Virgin, Relay...) s'apparentent davantage à de la distribution spécialisée qu'à des médias, ce qui brouille l'image du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Du fait de sa grande diversité, Lagardère est sensible à de multiples éléments. Le titre est par exemple sensible à la santé du secteur aéronautique. Dans le pôle communications, l'activité Presse est sensible à l'évolution de la publicité, mais également au cours du papier, matière première de base, alors que l'activité Livres est défensive. - Enfin, le recentrage du groupe sur les médias et notamment sur la télévision devrait contribuer à réduire la décote du titre.