ALTADIS : retour à une évolution positive dans la plupart des métiers

30/08/2007 - 08:43 - Option Finance

(AOF) - Altadis a publié jeudi matin ses résultats du premier semestre 2007. Sur la période, l'EBE du groupe a progressé de 7,2%, à 590 millions d'euros ; le résultat net s'élève à 247 millions d'euros, contre 194 millions d'euros en 2006, en hausse de 27,2% ; et le bénéfice par action ressort à 97,7 centimes, soit une augmentation remarquable de 32,4 %. Ces résultats s'expliquent par les solides performances réalisées par l'activité Cigarettes en Espagne, au Maroc et au Moyen-Orient, à la bonne tenue des ventes de cigares cubains et au dynamisme de la distribution du tabac en Espagne. Altadis ajoute que les résultats du premier semestre 2007 marquent le retour à une évolution positive de la plupart des métiers, qui résulte des différentes initiatives mises en œuvre en 2006 pour renforcer l'entreprise et réduire les coûts. Altadis table sur une "solide performance organique" pour le second semestre, même si les prévisions de l'exercice seront ajustées pour prendre en compte la faiblesse persistante du dollar. Le groupe a finalisé la filialisation de l'activité distribution de Seita en France, et l'a dotée d'une structure juridique propre, ayant pour raison sociale Altadis Distribution France (ADF). Compte tenu de l'offre présentée par Imperial Tobacco pour l'acquisition d'Altadis, et du calendrier prévu, la prochaine étape du projet de réorganisation juridique prévoyant le rattachement de ADF à Logista est reporté ultérieurement. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe franco-espagnol Altadis, né du rapprochement de la Seita et de Tabacalera, est l'un des leaders de l'industrie européenne du tabac et de la distribution. Il détient des positions clés dans ses trois domaines d'activité : numéro 3 en Europe de l'Ouest sur le marché des cigarettes (avec parmi ses marques phares Gauloises ou Fortuna), numéro un mondial dans le domaine des cigares (Altadis détient l'exclusivité mondiale des cigares cubains) et l'un des principaux acteurs d'Europe du Sud dans la distribution de proximité. Altadis pense retrouver, dès 2007, le chemin de la croissance. Le déploiement des programmes de restructuration en cours sera finalisé, contribuant à l'amélioration des résultats. La poursuite du plan de cession d'actifs non stratégiques et le projet de refonte organisationnelle doit donner au groupe "une assise plus forte" pour poursuivre sa politique de retour à l'actionnaire. Début 2007, le groupe a rejeté par deux fois l'offre d'achat de son concurrent britannique Imperial Tobacco.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts

- Altadis génère d'importants cash-flows. - A l'échelle mondiale, Altadis est le groupe qui possède la meilleure gamme de marques de cigares. - Le groupe est solidement implanté sur le marché européen. - La diversification des activités du groupe permet une meilleure répartition des risques. Le pôle cigarettes représente 43% des ventes, le reste étant réparti à peu près équitablement entre l'activité cigares et la distribution-logistique. - Le titre revêt un intérêt spéculatif du fait de rumeurs récurrentes sur un rapprochement entre Altadis et le britannique Imperial Tobacco. - Le groupe ne possède pas d'actionnaire qui le contrôle: le flottant s'élève à 96%

Les points faibles

- Le groupe doit faire face au déclin des marchés occidentaux, déjà mûrs, où les volumes vendus sont susceptobles de diminuer. - Le relèvement des taxes sur les cigarettes pèse sur le secteur. De même, la répercussion de ces hausses sur les prix de vente affecte la consommation. Le groupe doit réduire ses coûts pour faire face à une conjoncture difficile en France, à l'interdiction du tabac dans les lieux publics en Espagne, ainsi qu'à la hausse des taxes décidées par Madrid. - Malgré la moindre exposition d'Altadis, la multiplication des procès anti-tabac et l'intensification de la concurrence des produits à bas prix représentent une menace.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Si le secteur est traditionnellement acyclique, l'impact du relèvement des taxes sur la consommation est à suivre, tout comme l'évolution de la concurrence et de l'environnement juridique. - D'autre part, le secteur dépend du cours du tabac, et donc des conditions de la culture de cette plante. - Plus spécifiquement, la capacité du groupe à saisir des opportunités de croissance externe et ainsi à s'imposer dans le processus de consolidation progressif du secteur est à suivre.