(AOF) - Wall Street est attendu en baisse après son fort rebond de mercredi. Les futures n'ont que peu bénéficié de la révision à la hausse de la croissance américaine au deuxième trimestre à 4%, conformément aux attentes des économistes. Sur le plan des valeurs, Lehman Brothers a révisé en baisse ses prévisions de résultats sur les 4 principaux intermédiaires financiers américains : Bear Stearns, Goldman Sachs, Merrill Lynch et Morgan Stanley. 40 minutes avant l'ouverture, les futures sur le S&P500 et le Nasdaq 100 reculent respectivement de 6,75 points à 1458,75 points et de 5 points à 1956 points. Mercredi, Wall Street a fortement rebondi sur fond de chasse aux bonnes affaires. La quasi-totalité des secteurs a participé à cette hausse qui a permis aux indices de pratiquement recouper leurs pertes de la veille. Le secteur pétrolier a été l'un des piliers de cette progression dans le sillage des cours du pétrole. Sur le plan des valeurs, Apple s'est distinguée en raison de rumeurs à propos du futur lancement de nouveaux iPods. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 1,90% à 13289,29 points, tandis que le Nasdaq Composite s'est adjugé 2,50% à 2563,16 points. Les volumes sont cependant restés limités.
Selon une nouvelle estimation, le produit intérieur brut américain a progressé de 4% au deuxième trimestre 2006, chiffre révisé en hausse par rapport à +3,4% annoncé précédemment. L'indice des prix PCE, la mesure préférée de la Fed pour l'inflation, a, lui, été révisé en baisse de 1,4% à 1,3%. Les inscriptions au chômage pour la semaine se terminant le 27 août se sont révélées supérieures aux prévisions du marché. On a ainsi compté 334.000 nouvelles demandes d'allocations, contre un consensus de 320.000. Le nombre de demandes de la semaine précédente a été révisé en hausse de 322.000 à 325.000.
Lehman Brothers a révisé en baisse ses prévisions de bénéfices pour le second semestre et 2008 pour les quatre principaux intermédiaires financiers américains, Bear Stearns, Goldman Sachs, Merrill Lynch et Morgan Stanley. Le bureau d'études s'attend à ce que les résultats du troisième trimestre de ces banques soient significativement impactés par les turbulences des marchés du crédit et des créances immobilières titrisées.
Freddie Mac, le deuxième plus grand groupe semi-public de refinancement hypothécaire américain a dévoilé jeudi une chute de 45% de son bénéfice du deuxième trimestre causé par un nombre important de provisions pour créances douteuses. Par action, le bénéfice s'établit à 1,02 dollar contre 1,93 dollar un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 4,8% à 2,26 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Thomson Financial tablaient sur un BPA de 1,16 dollar pour un chiffre d'affaires de 1,69 milliard de dollars.
Le distributeur américain Sears Holdings Corporation a enregistré une baisse de son bénéfice de 40% au deuxième trimestre, en raison d'une diminution de ses ventes et d'un résultat opérationnel plus faible de ses magasins Kmart. Le bénéfice net s'est établi à 176 millions de dollars, soit 1,17 dollar par action contre 1,88 dollar en 2006. Les analystes de Thomson Financial tablaient sur un gain de 1,13 dollar par action. Le chiffre d'affaires a baissé de 12,79 à 12,24 milliards de dollars.
Tiffany a dévoilé jeudi un bénéfice net trimestriel en deçà des attentes. Au deuxième trimestre, le bénéfice net du joaillier américain a reculé de 10% à 37 millions de dollars, soit 0,26 dollar par action. Les analystes interrogés par Thomson Financial tablaient en moyenne sur un BPA de 0,34 dollar. Les ventes ont cependant progressé de 20% à 662,6 millions de dollars. Le groupe a été pénalisé par les charges liées à la vente en cours de la chaîne de magasins Little Switzerland. Les ventes des magasins ouverts il y a plus d'un an aux Etats-Unis ont augmenté de 17%.