Dans une interview accordée à Boursier.com, Jean-François Cirelli, le PDG de Gaz de France, "considère toujours que le rapprochement avec Suez est un très beau projet industriel. Les derniers mois ont été très actifs, à tous les niveaux : entre les deux entreprises et aussi au niveau des différents actionnaires. Il est faux de parler d'impasse, mais c'est vrai qu'il y a eu une économie de communication ces dernières semaines... Nous avons aussi besoin de plus de sérénité. L'actionnaire majoritaire de GDF s'est saisi du projet. M. Fillon nous a indiqué la méthode qu'il voulait suivre. Aujourd'hui nous arrivons au moment où il faut donner des réponses. Je souhaite que nos amis de Suez fassent les efforts nécessaires désormais".
Le dirigeant poursuit : "Si la fusion ne se fait pas, nous compterons sur nos propres forces et nous poursuivrons notre développement, notamment sur ce nouveau pôle "Electricité". Ce marché s'ouvre aussi et nous sommes présents en tant challenger. Mais je répète que notre premier objectif est de réussir cette fusion avec Suez. Pour cela il faut un accord des quatre parties. Les deux entreprises et les deux actionnaires majoritaires. Nous attendons que Suez fasse les derniers pas pour aboutir enfin... Le délai peut sembler long, mais il ne l'est pas plus que certains rapprochements réalisés dans d'autres pays. Un projet de 90 MdsE, ce n'est tout de même pas rien !"
A propos des discussions récentes sur le dossier, M. Cirelli se veut prudent : "Je ne peux pas en parler. C'est vrai que nous avons rencontré certaines difficultés, mais le projet en vaut la peine. GDF est prêt, quelque soient les hypothèses. Si nos actionnaires ne sont pas prêts, nous irons tout de même de l'avant. Nous sommes mobilisés et serons sans état d'âme. De nombreux projets sont devant nous, à l'image du projet concernant le champ de Gjoa en Norvège dont nous détenons 30%. Nous avons acquis la crédibilité pour être un acteur majeur du gaz dans ce pays. Cela représente de lourds investissements, en l'occurrence plus de 1 Milliard d'Euros. Mais c'est pour Gaz de France un très grand accomplissement d'être un opérateur en Norvège".
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