ALTRAN : Perte nette de 4,5 millions d'euros au premier semestre

31/08/2007 - 18:32 - Option Finance

(AOF) - Altran a réalisé au premier semestre 2007 une perte nette de 4,5 millions d'euros contre un gain de 8,1 millions au premier semestre 2006 et une perte de 4,3 millions au second semestre 2006. Le résultat opérationnel courant s'est établi à 38,7 millions d'euros, en recul de 21%. Il représente 4,9% du chiffre d'affaires contre 6,55% un an plus tôt. Le chiffre d'affaires est ressorti en hausse de 5,8% à 789,5 millions d'euros. La dette nette du groupe a progressé de 15% à 437,2 millions d'euros, conséquence de l'évolution négative du niveau de créances clients. Comme déjà annoncé, le groupe souhaite assurer son refinancement avant la fin 2007. Parallèlement aux discussions en cours, avec les principaux partenaires bancaires, sur le réaménagement des lignes de crédit actuelles, une assemblée générale extraordinaire des actionnaires a été convoquée pour le 17 septembre afin de compléter les solutions adoptées à la précédente assemblée générale du 29 juin 2007. "En outre, le niveau trop élevé de l'encours clients au 30 juin 2007, résultant largement des opérations de réorganisations, fait l'objet depuis le début du deuxième semestre 2007 d'actions qui seront poursuivies de manière prioritaire afin de le ramener aussi vite que possible à un niveau plus normal" a précisé la SSII. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créé en 1982, le groupe Altran est le leader européen du conseil en innovation technologique à forte valeur ajoutée. Son métier consiste à aider ses clients - de grands industriels et les principaux acteurs du secteur tertiaire - à améliorer leur compétitivité et leurs performances, en leur permettant notamment d'innover dans leurs produits ou leurs process. Les principaux marchés d'Altran sont l'automobile, les télécommunications, l'aéronautique / spatial et la banque / assurance. Plus de la moitié du chiffre d'affaires du groupe est réalisée à l'international, grâce à une présence dans une quinzaine de pays, à travers 200 sociétés. Les problèmes judiciaires d'Altran relatifs à la tenue de ses comptes en 2001 et 2002 et aux fausses informations diffusées ont débuté en 2002.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Des mesures pour restaurer la confiance de la communauté financière ont été prises, comme la création d'un comité d'audit et la nomination d'administrateurs indépendants. - A la suite des mauvais résultats du groupe en 2006, Yves de Chaisemartin, le nouveau président du Directoire, a annoncé la mise en place d'un Comité de Direction Groupe composé d'un Comité Exécutif et d'un Comité Opérationnel. Cette annonce, saluée par le marché, a souligné la volonté d'Altran et de son nouveau président de redresser les performances de la SSII. - Le groupe a lancé un programme destiné à réduire d'au moins 3 points le poids des frais généraux d'ici à début 2009. A moyen terme, Altran prévoit de tendre vers les standards de l'industrie : 20% de coûts indirects.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe doit désormais s'attacher à restaurer ses marges. Le titre reste donc soumis à la capacité du groupe à réaliser cet objectif dans un contexte peu propice, en raison de l'inflation des salaires et de l'inflation des prix. - Altran doit confirmer le retour à la croissance de ses activités en France. - Le groupe doit s'attacher à faire baisser son taux de turn over et à substituer des ressources internes à la sous-traitance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans une société de conseil, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. - Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif.