GFI INFORMATIQUE recule, mais a confirmé ses objectifs annuels

04/08/2006 - 11:25 - Option Finance

(AOF) - GFI Informatique recule désormais de 0,40% à 4,93 euros après avoir fait partie des plus fortes progressions du marché SRD en début de séance. La SSII a publié jeudi soir un chiffre d'affaires semestriel légèrement inférieur aux attentes de certains analystes, mais a confirmé ses objectifs annuels. Dans un secteur accablé par les profits warning, dont le dernier en date est celui d'Altran hier, cette simple réaffirmation des perspectives est considérée comme une bonne nouvelle. GFI Informatique a publié, au titre du premier semestre, un chiffre d'affaires de 319,8 millions d'euros en progression de 17,4% dont une croissance organique de 6,8%. En France, les ventes ont atteint 216,9 millions d'euros, en hausse de 24,5%, dont 5,1% en organique. A l'international, elles sont ressorties à 102,9 millions d'euros, en augmentation de 5%, dont 10,3% en organique. Concernant l'Italie, le point faible du groupe, la SSII s'est dite en mesure d'atteindre l'équilibre dans ce pays au deuxième semestre. Jacques Tordjman, Président-Directeur Général, a déclaré : "Notre groupe a continué à enregistrer de bonnes performances au premier semestre 2006. Nos filiales en Espagne, au Portugal, au Maroc et au Canada continuent à enregistrer des succès commerciaux significatifs grâce à la qualité de nos équipes et de nos offres. Notre attention reste focalisée sur le redressement de notre filiale italienne et sur la progression des marges du groupe Adelior/Actif. Nous restons confiants en la poursuite de ces tendances et sur la capacité de notre groupe à atteindre ses objectifs en 2006". La SSII table sur une amélioration de sa marge opérationnelle sur l'ensemble de l'année et sur une croissance organique comprise entre 6% et 8%. En 2005, GFI Informatique avait affiché une marge de 5,5% et une croissance organique de 4,8%. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

GFI Informatique est un groupe international offrant des prestations de services en technologies de l'information. Le groupe met au service de ses clients son expertise en matière de conseil, de solutions logicielles, d'ingénierie, d'intégration de systèmes et d'infogérance. Présent à tous les stades du cycle de vie des systèmes d'information, GFI Informatique conçoit, réalise, met en œuvre et administre des applications à forte valeur ajoutée principalement pour les grandes entreprises, les administrations et les collectivités territoriales. Le Groupe compte plus de 30 agences en France et 9 filiales étrangères. Première étape d'un nouveau plan triennal, GFI Informatique a annoncé, en décembre 2005, l'acquisition des sociétés Adelior et Actif, l'ensemble représentant un chiffre d'affaires annuel de 75 millions d'euros et un peu plus de 1.000 salariés.

FORCES ET FAIBLESSES

Les points forts de la valeur

- Le plan d'économies et le recentrage sur les marchés où GFI Informatique dispose d'une présence forte (notamment en France, Espagne, Portugal et Canada) devraient permettre une amélioration significative de la marge et un retour à la croissance. Son PDG, Jacques Tordjman, affiche l'objectif de redevenir, en deux ans, un des groupes les plus performants du secteur. - Le titre bénéficie d'un attrait spéculatif lié à l'effet de levier attendu suite aux cessions et au plan d'économie. De plus, son président Jacques Tordjman, proche de la retraite, qui n'a jamais exclu un rapprochement avec un autre acteur du secteur, pourrait aussi envisager à une cession du groupe après son redressement.

Les points faibles de la valeur

- Le niveau de marge d'exploitation de GFI Informatique est tombé à un très bas niveau par rapport aux normes du secteur et le groupe a publié en 2004 un résultat net négatif pour la première fois de son histoire. - Le groupe n'a pas atteint une taille critique en Europe, particulièrement en Allemagne, UK, Suisse et Benelux. L'Italie, également en difficultés, et l'Allemagne semblent sur la voie du redressement. GFI Informatique a finalisé, en octobre 2005, la cession de sa filiale au Royaume-Uni. - Son positionnement trop peu européen condamne le groupe à voir lui échapper les grands contrats d'infogérance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans une société de services et d'ingénierie informatique, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif. - Cyclique, le secteur est sensible aux dépenses en informatique des sociétés et des administrations. Alors que l'activité d'intégration de systèmes est sensible à l'environnement économique, l'activité d'infogéreance est plus défensive.