Déjà reportée d'un mois, fin août, l'annonce des repreneurs des sites externalisés par Airbus n'a pas fini de provoquer des remous. Ainsi, la tension est montée d'un cran côté allemand depuis que le site d'Augsburg a été ajouté cet été à la liste des trois usines allemandes à céder. Au point qu'Angela Merkel, la chancelière allemande, a décidé de réunir le 18 septembre les actionnaires allemands d'EADS (DaimlerChrysler, banques et régions) pour étudier le projet de restructuration et adopter une position commune.
Selon le magazine allemand 'Focus', la réunion sera essentiellement consacrée à l'avenir des usines allemandes de Varel, Nordenham, Laupheim et Augsburg. Le gouvernement de Berlin rechercherait une solution nationale, avec des repreneurs industriels allemands, et souhaiterait qu'EADS conserve 20% du capital de ces usines. Parallèlement, au niveau du groupe, une série de réunions est prévue entre syndicats et direction du 12 au 27 septembre, afin de faire le point sur l'avancement du plan, les réductions d'effectifs et la nouvelle organisation.
Selon 'les Echos' du jour, les opposants à 'Power 8' ont l'intention de réclamer l'extension du processus de consultation à l'ensemble du groupe EADS (et non seulement à Airbus), en raison du statut de l'usine d'Augsbourg : son activité est liée à 70% à Airbus, mais elle dépend néanmoins de la branche "défense et sécurité" d'EADS. Une telle démarche retarderait encore le processus d'externalisation, alors que la direction espère pouvoir présenter les repreneurs au personnel lors d'un comité européen prévu le 24 septembre.
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