(AOF) - A la demande de l'Elysée, un groupe de travail a été créé autour de l'Agence des participations de l'Etat pour réflechir à la refonte de la filière nucléaire française, affirme "Les Echos" dans son édition de mardi. Officiellement, toutes les options sont sur la table, mais un rapprochement entre Areva et Alstom semble privilégié explique le quotidien. Un tel rapprochement donnerait naissance à un groupe pesant 40 milliards d'euros de capitalisation boursière. Les activités du nouvel ensemble seraient filialisées par métiers. Dans cette hypothèse, rapporte "Les Echos", le holding de tête serait détenu à un peu plus de 30 % par le CEA, à 5 % par l'Etat et à plus de 26 % par Bouygues, premier actionnaire d'Alstom. Si Nicolas Sarkozy souhaite voir émerger un acteur puissant dans la filière nucléaire, différents obstacles restent à surmonter. Siemens, actionnaire d'Areva NP (la filiale réacteurs d'Areva) à hauteur de 34%, n'a aucune envie de céder la place à son grand rival Alstom. il faudra donc l'associer au schéma final. Le sujet aurait été évoqué hier entre Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel affirme le journal. L'Etat devra aussi trouver une solution sécurisante pour les activités sensibles, comme le traitement du combustible nucléaire ou l'enrichissement de l'uranium avec comme question essentielle : peut-on privatiser La Hague ? "Les Echos" évoquent un schéma associant EDF. Il faudra également répondre aux attentes de Total, qui n'a jamais caché son intérêt pour le nucléaire. Enfin, l'Elysée pourrait chercher à nouer un partenariat stratégique avec le japonais Mitsubishi afin de renforcer la présence d'Areva en Asie.