La Valeur du jour en Europe- BARCLAYS en soutien d'un fonds

12/09/2007 - 15:53 - Option Finance

(AOF) - Le titre Barclays (-0,74% à 603 pence) limite ses pertes après avoir cédé plus de 1,15% dans la matinée. Il faut dire que l'établissement anglais a fait part aux marchés d'une mauvaise nouvelle juste après avoir gagné 4,74% en la seule séance d'hier. Quelque peu déçus, les investisseurs ont boudé le titre. Selon l'édition du "Times" de mercredi, la banque d'investissement de Barclays Bank a ouvert une ligne de crédit de 1,5 milliard de dollars pour un fonds. Le fonds Golden Key a, en effet, été touché par la crise du marché du crédit immobilier à risque qui sévit aux Etats-Unis. Structuré par Barclays Capital, le fonds est géré par Aventis, souligne le "Times". Il serait actuellement en phase d'étude d'une proposition de restructuration fait par une banque d'investissement célèbre. Une telle information pourrait faire vaciller la valeur puisqu'il s'agirait du troisième fonds SIV, présents sur les marchés de la titrisation, créé par la banque britannique à devoir s'engager sur la voie d'une restructuration. De plus, ces alertes interviennent à un mauvais moment car Barclays se trouve en plein bataille pour le rachat d'ABN Amro. Or, l'offre de Barclays est composée majoritairement de titre, tandis que le consortium concurrent composé de Royal Bank of Scotland (RBS), Fortis et Santander propose principalement du numéraire. Chaque baisse de l'action Barclays favorise donc la proposition de ses concurrents. Mais rappelons néanmoins, comme le souligne CM-CIC dans sa note datée d'aujourd'hui, que Barclays ne combat pas à armes égales avec son adversaire. Le pronostic n'est, de toute évidence, pas favorable au britannique. Le broker explique: "l'offre du consortium mené par Royal Bank of Scotland avec Santander et Fortis est supérieure à celle de Barclays, en montant (38 euros contre 31 euros) comme en modalités (93% en cash contre 40%)". "Malgré la remontée récente du cours de Barclays, Bob Diamond, CEO de Barclays Capital, a implicitement reconnu que la seule issue pour Barclays était que le consortium ne trouve pas le financement", explique le bureau d'études. (A.C-F)