Fusion GDF-Suez, meccano nucléaire en vue autour d'Areva... L'environnement énergétique évolue rapidement pour EDF, le premier groupe mondial d'électricité nucléaire. Son président, Pierre Gadonneix, affiche sa confiance, mais aussi sa vigilance, dans un entretien publié ce matin dans 'Le Figaro'. "Dans l'hypothèse d'une éventuelle évolution du capital d'Areva, je serais bien sûr attentif à la prise en considération des intérêts de long terme d'EDF liés au cycle du combustible", prévient-il.
Réagissant à la naissance d'un nouveau grand concurrent, GDF-Suez, le dirigeant ne compte pas se lancer dans des acquisitions de grande envergure. "Nous n'avons pas attendu l'aboutissement de ce dossier pour réaliser notre développement. Nous avons un temps d'avance dans la construction d'un groupe européen". Pour autant, les actifs qui seront mis en vente par GDF-Suez sous la pression de Bruxelles (dont les 61% de Suez dans Distrigaz) continuent d'intéresser EDF : GDF Suez "devra céder (...) certains actifs en Belgique, ce qui peut nous donner des opportunités", indique-t-il, sans toutefois citer Distrigaz...
Enfin, sur l'évolution du capital d'EDF, dont l'Etat possède encore 87%, Pierre Gadonneix se dit "préparé à tous les types de scénarios", rappelant que la loi autorise l'Etat à descendre jusqu'à 70%. "Il y a donc clairement des marges de manoeuvre pour une éventuelle opération. C'est une décision qui est de l'unique ressort du gouvernement".
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