(AOF) - Business Objects serait à la recherche d'un repreneur selon " Le Figaro " de ce week-end. Le spécialiste de la business intelligence (outils d'aide à la décision) aurait mandaté la banque d'affaires Goldman Sachs pour organiser cette opération. D'après le quotidien, l'allemand SAP serait bien placé pour reprendre le groupe français. Business Objects a régulièrement fait l'objet de rumeurs de rachat. Outre SAP, IBM, Oracle ou encore Microsoft sont considérés comme des repreneurs potentiels. Le groupe pourrait entrer dans une phase de négociation exclusive avec son acquéreur dans les prochaines semaines, et conclure la vente "prochainement". (AOF)
Business Objects est le leader mondial des solutions de Business Intelligence (BI). La Business Intelligence intègre les fonctions d'accès, d'analyse et de partage de l'information dans l'entreprise et à l'extérieur de l'entreprise, avec les clients, les fournisseurs et les partenaires. Elle permet aux organisations d'améliorer leur efficacité opérationnelle, de construire des relations profitables avec leurs clients et de développer des offres de produits différenciées. En juillet 2003, le groupe a franchi une étape stratégique importante en rachetant l'éditeur canadien de logiciels Crystal Decisions, ce qui lui a permis de se hisser à la place de numéro 1 de son secteur. Business Objects compte plus de 42000 clients dans 80 pays.
Les points forts de la valeur
- Le groupe est considéré comme une cible potentielle, même si le rachat d'Hyperion par Oracle a diminué l'aspect spéculatif du dossier. SAP, Microsoft et IBM sont cités comme des prédateurs potentiels. - Business Objects est un acteur clé sur le marché de la Business Intelligence, lequel affiche une belle résistance. En outre, le groupe se renforce sur des marchés porteurs. - La société dispose d'un niveau de liquidités qui lui permet de poursuivre son développement via des acquisitions ou la création de nouvelles technologies.
Les points faibles de la valeur
- La société réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, ce qui l'expose fortement au dollar. De plus, le groupe publie ses comptes en monnaie américaine, tandis que les charges, notamment de Recherche & Développement, sont supportées en euros. - Business Objects est confronté à la concurrence accrue des grands éditeurs de logiciels mondiaux comme Oracle, qui a racheté Hyperion. Auparavant, le marché de la Business Intelligence était dominé par des éditeurs spécialisés. - La cotation au Nasdaq, qui est un avantage en termes de notoriété, est également un inconvénient, Business Objects subissant la forte volatilité du marché américain des valeurs de croissance.
- L'activité de Business Objects est liée à la croissance économique, dont dépendent les décisions d'investissement des entreprises. - Les ventes de licences sont à surveiller particulièrement car elles traduisent la réelle dynamique d'un éditeur de logiciels. - Les performances du grand rival de Business Objects : Cognos, éditeur canadien de logiciels spécialisés en Business Intelligence apportent de bonnes indications sur la dynamique du marché. - L'innovation technologique est au cur même de l'activité de Business Objects, qui doit maintenir un rythme soutenu de sortie de nouveaux produits. Le budget de recherche et développement est donc un indicateur important à suivre. - Des rumeurs font du spécialiste français des logiciels d'aide à la décision une proie potentielle. La thèse d'un rachat est crédibilisée par le flottant de 85 %. - Sans fixer d'échéance, Business Objects qui revendique la place de numéro vingt mondial des éditeurs de logiciel, vise le top 10.