RENAULT n'envisage pas pour l'heure d'alliance avec un constructeur

17/09/2007 - 08:56 - Option Finance

(AOF) - Dans un entretien accordé au journal "Le Figaro", Carlos Ghosn a répondu aux questions sur l'éventualité d'une alliance de son groupe avec un autre constructeur: "Quand on a su faire fonctionner une alliance comme Renault-Nissan, on saura faire fonctionner une alliance Renault-Nissan + X. Mais aujourd'hui, les conditions ne sont pas réunies. (...) Une fois que les deux entreprises seront sur une pente de croissance indiscutable avec des profits à très haut niveau, tout est envisageable. " Interrogé sur l'expansion de son groupe, le patron de Renault a déclaré: "Nous allons d'ailleurs mettre les bouchées doubles pour être présents partout dans le monde et sur tous les segments. Les constructeurs qui se limitent à une région et à un segment auront beaucoup de difficultés à être compétitifs dans l'avenir". Enfin, il décrit au "Figaro" ses perspectives: "On a fait 2,5% de rentabilité en 2006, on va faire 3% cette année. Jusqu'à maintenant, c'était sur les coûts, sur l'efficacité, sur le bon management des opérations à l'international que nous avons travaillé. [-53]Ë partir de 2008, le relais est pris par l'offensive produits, avec environ un lancement par mois. Nous pensons néanmoins que l'optimum sur le plan de la rentabilité ne sera pas à l'issue du plan, en 2009, mais en 2010, où nous bénéficierons de l'impact du renouvellement de la gamme Mégane". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Les activités du groupe Renault se répartissent entre sa branche automobile, qui procure plus de 95 % du chiffre d'affaires total, et la branche de financement des ventes. Dans l'automobile, le groupe s'est largement développé à l'international ces dernières années. En se rapprochant du japonais Nissan, Renault est ainsi passé du 10ème au 4ème rang des constructeurs mondiaux. Le groupe a également racheté le roumain Dacia et le coréen Samsung. Le groupe Renault compte plus de 350 sites industriels et commerciaux dans plus de 40 pays, et 131879 collaborateurs.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le volontarisme de Carlos Ghosn, redresseur de Nissan et désormais Président de la Direction Générale de Renault, est apprécié de la communauté financière. - Renault détient 44,4 % de Nissan. L'Alliance entre les deux constructeurs est également un réservoir de synergies et de réductions de coûts. Carlos Ghosn envisage désormais d'élargir ce partenariat à un constructeur américain. Les discussions avec General Motors ont échoué à l'automne 2006. - Le groupe a annoncé le 9 février 2006 le plan Renault Contrat 2009, dont l'ambition est de positionner durablement Renault comme le constructeur automobile généraliste européen le plus rentable. Renault vise une marge opérationnelle de 6% en 2009 et une croissance des ventes de 800 000 véhicules entre 2005 et 2009. - Renault lancera 26 produits d'ici 2009 et l'âge moyen des produits sera ramené de 3,8 ans en 2005 à 2,2 ans en 2009. - Renault propose à ses actionnaires une progression linéaire du dividende, passant de 1,8 euros par action en 2005 à un objectif de 4,5 euros par action en 2009.

Les points faibles de la valeur

- La concurrence japonaise et coréenne sur le terrain des petites voitures met la pression sur les marges. - Le groupe, comme ses concurrents, souffre de la hausse du prix des matières premières. - Les coûts associés au passage à la norme anti-pollution " Euro 4 " pèsent également sur la rentabilité des ventes. - Nissan, très présent aux Etats-Unis, est fortement exposé au taux de change du dollar.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Pour suivre Renault, il est bien sûr indispensable de suivre l'évolution du marché automobile. - Les taux d'intérêt jouent aussi leur rôle dans l'évolution des ventes de Renault. Une baisse des taux relance la capacité d'emprunt des ménages, et favorise la consommation. - Dans une activité fortement consommatrice de main d'œuvre, les évolutions sociales doivent être observées avec attention. - Enfin, dans un contexte de guerre des prix, il convient de suivre la politique commerciale des différents constructeurs, notamment en matière de remises.