IPSOS stable, pas de relèvement de l'objectif de marge 2007

19/09/2007 - 11:36 - Option Finance

(AOF) - Ipsos grappille 0,27% à 26,10 euros, ce qui est bien modeste comparé avec la hausse du CAC 40, + 2,05%. Le spécialiste des études par enquête a pourtant dévoilé hier soir de solides résultats semestriels. Paradoxalement, cette publication de qualité a pu faire regretter à certains investisseurs l'absence de relèvement de l'objectif de marge d'Ipsos pour 2007. Le 16 août, le groupe avait rehaussé sa prévision de croissance organique de +8% à +9%. Ipsos a également confirmé ses prévisions à l'horizon 2011. Ipsos a réalisé au premier semestre un résultat net ajusté, part du groupe de 23,3 millions d'euros, en amélioration sensible de 36,7%. Le chiffre d'affaires est ressorti à 443,1 millions d'euros, en hausse de 8,7%. La croissance organique a atteint 10%. La marge opérationnelle est ressortie à 37,8 millions d'euros, en augmentation de 15,5%. Elle a représenté 8,5% du chiffre d'affaires consolidé, soit 50 points de base de mieux qu'au semestre précédent. " (.) Pour la première fois, la marge opérationnelle d'Ipsos rejoint la moyenne de marge opérationnelle de ses principaux concurrents internationaux ", a souligné le groupe. Concernant ses perspectives 2007, Ipsos a indiqué disposer des moyens financiers, des plateformes opérationnelles et des équipes pour atteindre ses objectifs : 9% au moins de croissance organique et une marge opérationnelle supérieure à celle de 2006. A plus long terme, le spécialiste des études par enquête ambitionne de conserver une croissance élevée d'ici à 2011, de l'ordre de 15% par an dont au moins la moitié par croissance organique, et d'atteindre à la fin de période 12% de marge opérationnelle. Les analystes sont positifs sur la valeur à une large majorité. Dans le secteur des médias, Ipsos offre un profil défensif, ce qui est appréciable dans le contexte actuel. Les bureaux d'études apprécient également une croissance qui reste supérieure à celle de ses concurrents comme Kantar Group ou TNS. Enfin, le dossier comporte une dimension spéculative. Les fondateurs d'Ipsos, Jean-Marc Lech et Didier Truchot, sont "prêts à discuter d'un rachat". (C.J) (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Fondé en 1975, Ipsos est spécialisé dans les études par enquêtes. Son chiffre d'affaires se répartit entre cinq métiers : les études marketing (près de la moitié du chiffre d'affaires), les études publicitaires (21% du CA), les études médias (7% du CA), les études de satisfaction de clientèle (10% du CA) et enfin les sondages d'opinion et la recherche sociale (13% du CA). En 2005, Ipsos s'est lancé dans des acquisitions comme celles du britannique Mori, première société indépendante dans le domaine des études au Royaume-Uni, d'Understanding aux Etats-Unis et de Camelford Graham au Canada. Par ces achats, le groupe souhaite étendre géographiquement son réseau, être puissant dans les pays clés et renforcer ses expertises.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le dossier comporte une dimension spéculative. Les fondateurs d'Ipsos sont "prêts à discuter d'un rachat". - Doté d'une excellente réputation, le groupe est également avantagé par la stabilité et la qualité de son management. - Ipsos est une société sécurisante pour les investisseurs, en raison de sa résistance aux évolutions de la conjoncture publicitaire. - Le groupe compte parmi ses clients de grands " consommateurs " d'études, c'est-à-dire les groupes présents dans les produits de grande consommation, mais aussi les groupes de télécommunication et de technologie. - Le groupe entend poursuivre ses opérations de croissance externe ciblées, en vue de se renforcer dans l'un de ses cinq métiers et/ou de compléter sa couverture géographique (notamment en Amérique du Nord, en Europe Centrale et en Asie).

Les points faibles de la valeur

- Le groupe, qui réalise plus de 50 % de son chiffre d'affaires hors d'Europe, dont 44 % en Amérique du Nord et Amérique Latine, est exposé au dollar. - L'intégration des acquisitions et le renforcement des équipes pèsent à court terme sur la marge. - Le marché des études reste petit au niveau mondial, et sa taille est minime par rapport à celui de la publicité.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le secteur de la communication hors média échappe à la baisse des investissements publicitaires, mais dépend des investissements des entreprises, qui eux, évoluent en fonction de la conjoncture économique. - Par ailleurs, un mouvement de concentration dans ce secteur très atomisé pourrait conférer au titre un intérêt spéculatif dans la mesure où le flottant du groupe dépasse les 50 %.