Après 17 hausses des taux directeur en l'espace d'un peu plus de trois années, la Fed a donc opéré hier la première baisse - une baisse d'envergure, soit 0,5 point. L'effet sur les marchés d'actions est patent aujourd'hui. Mais quel sera l'effet de cette baisse sur le marché immobilier américain, d'où est partie la crise des subprimes ? Les commentateurs économiques soulèvent déjà plusieurs arguments.
Pour certains, le phénomène fondamental sur le marché est la hausse des stocks de logements à vendre. Le nombre de biens sur le marché, rapporté à la taille du parc immobilier, est aujourd'hui plus important qu'à l'aube du cycle baissier du début des années 1990, et le taux de vacance des biens en location est à un record. Dans ce contexte, des taux moins é;levés vont peut être resolvabiliser certains emprunteurs, mais l'effet restera marginal, tandis que les banques, sauf à accélérer délibérément une course vers le mur, ne devraient pas assouplir significativement leurs critères d'attribution alors que le nombre de défaillances s'accroît...
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