(AOF) - La présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon, s'est posée aujourd'hui en Chine en compagnie du Ministre de l'Economie Christine Lagarde qui s'y rendait en voyage officiel selon la chaîne de télévision "LCI". Anne Lauvergeon pourrait donc annoncer aujourd'hui ou demain la signature d'une lettre d'intention entre Areva et son partenaire chinois, le groupe public CGNPC (China Guangdong Nuclear Power Corp.) pour la commande de deux réacteurs EPR. Un porte-parole d'Areva a indiqué hier que la patronne d'Areva devait se rendre "prochainement" en Chine. Christine Lagarde avait prévu un déplacement en Chine le 24 juillet pour confirmer la commande des réacteurs mais son déplacement avait été reporté pour "des raisons techniques et d'agendas". Fin août, Areva a démenti l'information du réseau écologiste "Sortir du nucléaire" selon laquelle la Chine a définitivement annulé son projet de construire deux réacteurs nucléaires français à Yangjiang, dans le Guangdong. "Areva dément très clairement la cessation de discussions pour la fourniture de réacteurs EPR à la Chine, les discussions se poursuivent normalement", a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe. "Nous n'avons pas reçu d'informations" au sujet d'un éventuel changement de site, a-t-il ajouté. Anne Lauvergeon avait quelques jours plus tard indiqué que les négociations avec la Chine sur les deux EPR avaient "franchi cet été une étape déterminante", Ce contrat est primordial pour l'image d'Areva, qui n'a jamais caché son grand intérêt pour le marché chinois. Il effacerait le revers essuyé en décembre dernier lorsque Pékin avait choisi l'américain Westinghouse pour le marché de quatre réacteurs de nouvelle génération. S'il était concrétisé, le contrat des deux EPR de Yangjiang représenterait le plus gros contrat jamais signé depuis la naissance du groupe Areva. Aucun montant n'a été dévoilé, mais le coût du seul prototype EPR en cours de construction en Finlande s'élèverait à environ 3 milliards d'euros.