(AOF) - Au cours de l'Assemblée Générale du groupe ABN Amro, qui s'est déroulée jeudi 20 septembre, le PDG Rijkman Groenink a déclaré qu'il jugeait l'offre de Barclays trop basse pour la proposer aux actionnaires, selon la presse néerlandaise. En effet, Barclays offrirait en action et en numéraire 59 milliards d'euros. De son côté, le consortium composé de Royal Bank of Scotland, Fortis et Santander propose un montant de 71,1 milliards d'euros, dont 66 milliards d'euros en numéraire et 5 milliards d'euros en actions RBS. Mardi dernier, "Le ministre néerlandais des Finances, sur l'avis de la banque centrale néerlandaise, a donné sa déclaration de non-objection à Fortis, RBoS et Santander", a déclaré Fortis, hier, dans un communiqué. Comme attendu, les autorités ont donné leur feu vert dès lundi, à en croire le quotidien. Leur concurrent direct dans la course au rachat du géant néerlandais, Barclays, pourrait, lui, abandonner la partie si les conditions de l'opération n'étaient pas satisfaisantes. L'assemblée générale des actionnaires de Barclays a néanmoins approuvé le projet de rachat. Si le directeur de la banque ABN Amro a précisé, dimanche, qu'il restait neutre vis-à-vis des propositions de rachat qui lui sont faites, il n'en reste pas moins que l'offre du consortium mené par Royal Bank of Scotland devrait l'emporter. Rijkman Groenink a déclaré à la télévision néerlandaise: " la possibilité est assez faible que le cours de Bourse de Barclays remonte de sorte que son offre sur ABN Amro dépasse celle du consortium ". Rappelons que, jusqu'au mois de juillet, ABN Amro recommandait l'offre de Barclays. Cette dernière, formulée en titres, a perdu 18% de sa valeur depuis.