Un mois pour préparer un nouveau plan d'urgence pour Alcatel-Lucent. Le Conseil d'administration de l'équipementier télécoms aurait ainsi mis la pression sur la directrice générale, Patricia Russo, selon 'Les Echos' publiés ce matin.
Le conseil se serait réuni vendredi dernier en toute discrétion, et aurait donc demandé à Pat Russo de lui présenter "un plan d'urgence pour redresser la trajectoire" lors du prochain conseil, le 30 octobre.
Depuis l'avertissement sur les résultats, le 13 septembre (le 3ème "profit warning" depuis janvier), certains analystes remettent ouvertement en question la pertinence de la fusion entre les deux groupes, et des voix s'élèvent pour réclamer la démission de Pat Russo.
On n'en est pas encore là, mais la dirigeante n'a désormais plus droit à l'erreur : "encore un avertissement sur résultats et l'on ne pourra plus la soutenir", a indiqué un administrateur cité par le quotidien.
Dans le cadre du plan d'urgence, de nouvelles suppressions d'emplois devraient être décidées, s'ajoutant au plan de réduction de 12.500 postes (dont 1.468 en France) déjà annoncé en début d'année. Des lignes de produits pourraient être abandonnées, mais il n'y aurait pas de vastes cessions d'actifs. "Nous avons sous-estimé les problèmes d'intégration liés à la fusion, mais la stratégie est la bonne. Il s'agit maintenant de resserrer les boulons", selon un membre du conseil d'administration, interrogé par le quotidien économique.
En attendant, en Bourse, malgré son rebond récent, l'action Alcatel-Lucent affiche un recul de 37% depuis le début de l'année et de quasiment 50% depuis l'annonce de la fusion début 2006.
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