Trente Millions d'Euros : c'est le montant de l'amende à laquelle Schneider Electric vient d'être condamné par la justice chinoise, pour contrefaçon. Le groupe d'équipements électriques était accusé par un de ses concurrents chinois, le groupe Chint, d'avoir transgressé certains brevets sur des équipements basse tension.
Schneider devra ainsi cesser de produire dans son usine de Tianjin 5 modèles de produits basse tension servant à la fabrication d'un disjoncteur miniature (le C65).
Le groupe français a contesté la décision de la cour populaire intermédiaire de Wenzhou (province de Zhejiang), et a annoncé son intention de faire appel, soulignant qu'il avait lui-même intenté des procès en Chine et à l'étranger contre Chint pour violation de la propriété intellectuelle.
La décision de la justice chinoise ne va en tout cas pas rassurer les investisseurs étrangers en Chine, en butte à un nationalisme économique de plus en plus exacerbé... L'amende est la plus salée jamais infligée à une entreprise étrangère en matière de protection de brevets. Un comble dans un pays dont les entreprises nationales sont accusées régulièrement de plagier sans vergogne les produits des groupes occidentaux.
A noter que Chint a lancé son offensive judiciaire contre Schneider après que ce dernier eut annoncé, en décembre 2006, la création d'une joint venture avec Delixi, une entreprise chinoise concurrente de Chint, qui se trouvait alors menacé par le nouvel ensemble.
En Bourse, Schneider, qui réalise 6% de ses ventes mondiales en Chine, aurait pu se passer de cette mésaventure... L'action du groupe a déjà été été malmenée ces derniers temps par les craintes d'un impact du ralentissement du marché immobilier américain sur ses comptes.
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