SUEZ accentue sa présence dans le secteur de l'eau en Espagne

16/10/2007 - 16:18 - Option Finance

(AOF) - Suez a acquis 33% de la société d'eau espagnole Aguas de Valencia, auparavant détenus par le groupe d'eau français Saur pour 135 millions d'euros. Suez "n'a pas l'intention de devenir majoritaire" au capital de la compagnie espagnole, a déclaré à l'AFP Jean-Louis Chaussade, le directeur général de Suez Environnement. Suez détient également 10% dans le groupe gazier Gas Natural et, selon la presse espagnole, devrait recevoir ce mardi l'aval de la Commission Nationale de l'Energie (CNE) espagnole, pour monter à 11,03% du capital du groupe gazier. Suez renforce donc à nouveau sa position en Espagne après avoir lancé début octobre avec la banque espagnole La Caixa une offre publique d'achat sur la société d'eau espagnole Agbar, qu'ils contrôlent déjà conjointement à hauteur de 49,79%. L'offre valorise Aguas de Barcelona (Agbar) à 4,1 milliards d'euros, soit 27,65 euros par titre. En avril dernier, les deux groupes avaient annoncé leur intention d'accroître leur participation sur Agbar à travers une OPA. Suez et Caixa ont indiqué qu'ils comptaient conserver un flottant d'au moins 30% pour Agbar. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Spécialiste des services aux collectivités, Suez exerce son activité dans les domaines de l'énergie (73 % du chiffre d'affaires avec Electrabel, Elyo, Distrigaz, Fluxys, SUEZ Energie International ou encore Fabricom) et de l'environnement (27 % du chiffre d'affaires avec Ondeo, Ondeo Industrial Solutions, SITA et Degrémont). Le groupe compte 157 650 collaborateurs dans le monde, 200 millions de clients individuels, 3 000 municipalités desservies au quotidien et 500 000 clients industriels et commerciaux. Près de 80% de son chiffre d'affaires est réalisé en Europe

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe axe son développement sur ses métiers centraux (énergie, eau, propreté) et a mis en œuvre un important plan de restructuration comprenant la cession de participations non stratégiques (conduisant à la sortie définitive du groupe du secteur de la communication), une réorganisation des divisions, un recentrage géographique, etc. Chaque métier est aujourd'hui rentable. - Le niveau de dette du groupe n'est aujourd'hui plus un soucis et le groupe peut combiner croissance et génération de cash. - Suez est particulièrement bien placé dans le secteur de l'énergie avec une offre globale et semble bien positionné pour profiter de la convergence gaz-électricité. - Le groupe dispose encore d'un potentiel de restructurations et d'économies. -Le groupe a éveillé de nombreux appétits en 2006.

Les points faibles de la valeur

- l'incertitude qui règne quant à l'avenir de la fusion avec GDF et le risque de démantèlement du groupe en cas d'échec. -La faiblesse des synergies entre les deux métiers de l'énergie et de l'environnement pose la question de la cohérence du groupe. - Le marché attend un redressement des résultats du pôle déchets. - Suez apparaît peu équilibré géographiquement en raison du poids du pôle belge dans l'ensemble. - Implanté, de manière toutefois moindre que par le passé, dans les pays émergents, Suez est exposé au risque d'instabilité inhérent à ces marchés. - Comme ses concurrents, le groupe peut notamment éprouver des difficultés à faire respecter les clauses de révision des tarifs dans le cadre de contrats signés auprès de certaines collectivités.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Les échanges sur le titre Suez sont régulièrement animés par le débat lancé par certains fonds actionnaires minoritaires sur l'opportunité d'une scission du groupe entre l'Energie et l'Environnement, à laquelle s'oppose le management.