(AOF) - Les banques françaises semblent réagir à la publication de Bank of America, qui, hier soir, a clôturé 48,85 dollars, en recul de 2,36%. Le secteur bancaire semble affecté ce matin par de nouvelles inquiétudes autour des effets de la crise estivale du "subprime" et des liquidités. Dexia, qui avait suscité un intérêt spéculatif en début de semaine, cède 2,10% à 21,91 euros, BNP Paribas perd 1,37% à 75,58 euros, tandis que Société Générale décroche de 1% à 116,68 euros. Les craintes sont d'autant plus vives que le mastodonte américain avait, jusque-là, fait preuve d'une solidité exemplaire. Bank of America a publié, hier, un bénéfice net en forte baisse au titre du troisième trimestre de son exercice: le résultat de l'établissement bancaire s'est élevé, sur la période à 3,7 milliards de dollars, soit 82 cents par action, contre 5,42 milliards un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson Financial tablaient, eux, sur un BPA de 1,06 dollar par action. Le produit net bancaire de l'établissement américain a enregistré un recul de 12% à 16,3 milliards de dollars. Le groupe a également fait état d'une provision pour perte sur créances de 2,03 milliards de dollars. Le pôle banque d'investissement a été fortement touché, avec un bénéfice en recul de 93% à 100 millions de dollars, contre 1,43 milliard un an plus tôt. "Bank of America est tellement diversifiée qu'elle touche toute l'économie américaine", analyse Kevin Divney de Putnam Investments cité par "Bloomberg". Il explique la peur des marchés par l'ampleur des mauvaises performances de l'établissement qui font craindre des conséquences plus lourdes que prévues sur les marchés du crédit et de l'immobilier. (A.C-F)