FRANCE TELECOM : T. Alexander va devenir CEO d'Orange au Royaume-Uni

22/10/2007 - 15:05 - Option Finance

(AOF) - France Télécom a annoncé que Tom Alexander le rejoint en qualité de CEO d'Orange au Royaume-Uni. Il succèdera à Bernard Ghillebaert qui est nommé Executive Vice President of Sales and Customer Experience du Groupe. "Tom Alexander dirigera la filiale britannique en s'appuyant sur la solidité de ses activités mobiles pour s'ouvrir à de nouveaux domaines, y compris les marchés de la téléphonie fixe et de la télévision numérique", a précisé l'opérateur. Il prendra ses fonctions en décembre 2007 et sera placé sous l'autorité directe d'Olaf Swantee, Senior Executive Vice-President pour le Groupe, Personal Communication Services, Royaume-Uni, Europe et Moyen-Orient. Encore récemment, Tom Alexander était CEO de Virgin Mobile au Royaume-Uni, poste qu'il a occupé depuis la création de la société en 1999, jusqu'à sa vente à NTL en 2006. Avant cela, il a exercé les fonctions de Directeur commercial adjoint de BT Cellnet. Bernard Ghillebaert, qui a occupé le poste de CEO de Mobistar - la filiale belge du Groupe - et d'Orange au Royaume-Uni, exercera maintenant un nouveau rôle au sein du Groupe, dans l'équipe de direction d'Olaf Swantee. En qualité de Executive Vice President of Sales and Customer Experience, il sera chargé d'optimiser les ventes et la productivité aussi bien dans la téléphonie mobile que fixe sur les principaux marchés grand public en Europe. Il prendra ses nouvelles fonctions à l'issue d'une période de transition avec Tom Alexander en décembre. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

France Télécom est le premier français opérateur de télécommunications, mais également l'un des principaux en Europe. Le groupe est présent en particulier en Espagne, en Pologne et au Royaume-Uni. France Télécom se décline désormais sous la forme des divisions "Home" (le marché des particuliers), "Personal" (le mobile), et "Enterprise" (le marché des entreprises). Ces trois grandes familles de services sont développées et commercialisées sous la marque Orange. France Télécom a cédé son activité Annuaires, PagesJaunes, en 2006.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- France Télécom génère de très importants cash flows qui lui permettent de verser un dividende élevé. - France Télécom bénéficie encore d'une position dominante sur le marché de la téléphonie fixe. - Sa position sur le créneau de l'ADSL, particulièrement porteur et sa capacité d'innovation sont des atouts. Le haut débit, sous toutes ses formes, paraît ainsi à même d'enrayer le déclin de la téléphonie fixe. La Livebox, qui permet de se connecter sans fil à l'Internet haut débit, mais offre également des services de téléphonie sur Internet et de télévision numérique, rencontre un franc succès. - En 2006, France Télécom a maintenu ses parts de marché dans le haut débit, conservé son revenu mensuel moyen et n'a perdu que quelques lignes dans la voix. - Le plan NEXT, s'il est mené jusqu'à son terme, diminuera les frais fixes de l'opérateur par la suppression de 22000 emplois bruts. Une réduction nécessaire au rééquilibrage de la pyramide des âges. -Si une fusion pan-européenne avec un acteur comme Deutsche Telecom semble peu probable, l'opérateur s'oriente vers des coopérations avec les autres groupes européens, comme le partage de réseaux avec Vodafone en Espagne.

Les points faibles de la valeur

- L'un des défis de l'opérateur pour les années à venir consistera à limiter le recul de son taux de marge brute opérationnelle. - Le développement de la téléphonie via Internet constitue une menace pour l'activité de téléphonie fixe traditionnelle de France Télécom. Le Très Haut Débit, encore peu développé, constitue un segment dans lequel France Télécom devra investir. - L'endettement toujours élevé limite la marge de manoeuvre de l'opérateur. - La performance de son pôle Entreprise reste décevante. France Télécom doit faire face à l'érosion des revenus et de la marge de cette activité. - Le retour à la croissance externe de France Télécom, qui par le passé a coût fort cher à l'opérateur historique, fait naître des craintes chez les investisseurs. Ces inquiétudes se sont notamment manifestées, en 2005, à l'occasion de l'acquisition de 80% de l'opérateur mobile Amena en Espagne pour 6,4 milliards d'euros.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Régulièrement épinglé par ses concurrents qui l'accusent d'abuser de sa position de monopole, le titre France Télécom réagit aux décisions de l'Arcep (ex-Autorité de Régulation des Télécommunications) et du Conseil de la concurrence. - Encore fortement endetté, le groupe est sensible à l'évolution des taux d'intérêt.