CARREFOUR: acquisition de 55 millions d'euros en Roumanie

29/10/2007 - 09:23 - Option Finance

(AOF) - Carrefour Roumanie annonce avoir signé un protocole d'accord en vue de l'acquisition de la société Artima, pour 55 millions d'euros. Artima opère 21 supermarchés à date dans l'ouest de la Roumanie, pour une surface de ventes totale d'environ 21 000 m2. La société a réalisé en 2006 des ventes hors taxes de 75 millions d'euros et prévoit un chiffre d'affaires hors taxes à fin 2007 d'environ 95 millions d'euros, précise le groupe dans un communiqué. Carrefour indique qu'il s'attend à ce que l'acquisition soit relutive dès la première année pleine suivant l'achat. "Avec cette transaction, Carrefour prend pied sur le segment des supermarchés en Roumanie pour compléter sa forte présence en hypermarchés. Cette acquisition illustre la stratégie du groupe Carrefour de renforcer sa présence dans les marchés de croissance par une approche multi-format mono enseigne, adaptée localement", indique le distributeur. En 2006, Carrefour Roumanie S.A. a réalisé des ventes hors taxes de 509 millions d'euros. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

En quarante ans, le groupe Carrefour est devenu un leader de la distribution dans le monde. Deuxième distributeur mondial et premier distributeur européen, il développe aujourd'hui quatre formats principaux de magasins alimentaires : les hypermarchés, les supermarchés, le maxidiscompte et les magasins de proximité. Le groupe Carrefour compte aujourd'hui plus de 12 500 magasins exploités en propre ou en franchise. Son activité se développe sur trois grands marchés : l'Europe, l'Amérique latine et l'Asie._Présent dans 29 pays, il réalise plus de 52% de son chiffre d'affaires hors de France.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Carrefour bénéficie d'un savoir-faire reconnu dans les différents formats de magasins. Il s'impose aussi comme un acteur local dans les différents pays où il est présent. - Le groupe profite du dynamisme des marchés sur lesquels il est présent à l'international, qui représente plus de 50 % de son chiffre d'affaires. - La stratégie du groupe est pertinente: il donne la priorité à la croissance organique et aux acquisitions ciblées. - Une politique de strict contrôle des coûts a été mise en place parallèlement à une stratégie offensive de gains de parts de marché sur la base d'un positionnement tarifaire compétitif. - Le titre fait régulièrement l'objet de poussées spéculatives liées au caractère éclaté de son capital. Wal Mart ou Tesco sont les prédateurs éventuels le plus souvent cités. - L'entrée de Colony Capital et du Groupe Arnault début 2007 et l'obtention de deux sièges au Conseil d'Administration de Carrefour laisse présager une génération de cash-flow plus importante et la création de valeur dans l'immobilier du groupe. - La stratégie multiformat du groupe lui confère un revenu provenant de toutes les échelles et de toutes les gammes de distribution.

Les points faibles de la valeur

- La bataille sur les prix que se livrent les grands groupes de distribution pèse sur les marges et rend ardue la reconquête des parts de marché perdues par Carrefour ces dernières années. - Le marché s'inquiète de l'essoufflement du concept des hypermarchés en France. - La vigueur de la croissance des activités du groupe à l'international, qui a permis de compenser les baisses de régime en France, n'est pas assurée. - Les analystes attendent l'amélioration des performances du groupe dans le non-alimentaire en France. - Carrefour doit se méfier de la forte pression sur les prix en Europe et de la volatilité des marchés émergeants.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'activité de Carrefour est directement liée au niveau de consommation des ménages. Toutefois, même en période de crise, les besoins de base des consommateurs varient peu. Ils accordent toutefois de plus en plus d'importance aux prix et se tournent massivement vers les premiers prix et le hard discount. - Attention aux années d'élections, où le marché français s'avère souvent très volatil. - De manière générale, à l'image de ses pairs, toutes les crises alimentaires, auxquelles le public est de plus en plus sensible, sont susceptibles de peser sur les ventes du produit concerné (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique).