MICHELIN: hausse de 4% des ventes nettes consolidées sur neuf mois

29/10/2007 - 17:54 - Option Finance

(AOF) - Michelin annonce une hausse de 4% de ses ventes nettes consolidées à 12,6 milliards d'euros pour les 9 premiers mois de l'année 2007 (+7,2%, à taux de change constant). Les volumes vendus ont été en augmentation de près de 3% par rapport à la même période de 2006. Après une hausse de 3,6% sur les 6 premiers mois de l'année, le rythme a été moins soutenu au cours du 3ème trimestre à + 1,4%. L'activité tourisme camionnette remplacement a souffert de marchés européens et nord-américains moins porteurs au cours du trimestre, indique Michelin dans un communiqué. D'autre part, les ventes de pneumatiques poids lourd aux Etats-Unis ont subi le très fort repli de l'activité des constructeurs de camions. L'impact de la variation des parités monétaires a été négatif (- 3,0%), essentiellement du fait de la poursuite de l'appréciation de l'euro par rapport au dollar américain. Au 3ème trimestre 2007, en première monte, la dynamique des marchés poids lourd en Europe, en Asie et en Amérique du Sud s'est poursuivie ; de même, les marchés tourisme camionnette ont été bien orientés que ce soit dans les pays matures mais aussi en Asie et en Amérique du Sud, traduisant l'élévation continue du niveau de vie et la forte croissance économique de ces deux régions du monde, poursuit Michelin. Le groupe confirme l'hypothèse d'un surcoût modéré d'environ 60 millions d'euros des matières premières sur l'ensemble de l'exercice 2007 par rapport à 2006. "La récente augmentation du prix de certaines matières premières telles le caoutchouc naturel ou le pétrole n'aura pas d'incidence sur les comptes en 2007", indique le fabricant de pneumatiques. Dans ce contexte, Michelin maintient ses perspectives d'un exercice 2007 en nette amélioration par rapport à 2006. La marge opérationnelle avant éléments non récurrents pourrait ainsi approcher celle du 1er semestre. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Numéro deux mondial du pneu derrière le japonais Bridgestone, Michelin occupe des positions de premier plan (20% des parts du marché mondial) sur tous les marchés des pneumatiques (automobiles, utilitaires, poids lourds, motos, mais aussi engins agricoles ou du BTP, ou encore métros ou avions). Il est également présent dans la distribution (Euromaster) et dans l'édition (cartes routières, guides touristiques et gastronomiques). Enfin, le groupe a lancé une gamme d'accessoires automobiles. Michelin emploie 125000 personnes sur les cinq continents. Le groupe réalise 49% de ses ventes en Europe, 36% en Amérique du Nord et 15% dans le reste du monde.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Grâce à une stratégie multimarque (Uniroyal, Kléber, BFGoodrich.), Michelin est à même de répondre à l'ensemble des segments du marché. - Le groupe axe sa stratégie autour de l'innovation technologique et du haut de gamme qui lui permettent de dégager des marges supérieures. De plus, Michelin est le seul groupe à proposer des pneus poids lourds extra-larges ou des pneus de génie civil de très grande taille, segments très lucratifs. -Le plan de réduction des coûts étalé de 2006 à 2010 va permettre à Michelin d'accroître l'efficience de ses investissements, sa rentabilité et sa génération de cash-flow. Ces efforts de restructuration ont été rendus nécessaires par l'augmentation du prix des matières premières, et notamment du caoutchouc. Michelin contre également ces difficultés grâce à son pouvoir de fixation des prix. - Le marché du remplacement représente 70% des ventes en volume de Michelin. Le groupe subit donc beaucoup moins que d'autres la cyclicité des marchés automobiles.

Les points faibles de la valeur

- En première monte, les constructeurs exercent une forte pression sur leurs fournisseurs. - Le groupe a des engagements significatifs en matière de retraites. - La volatilité des coûts de production reste problématique, avec la montée du prix des matières premières, notamment celui de la gomme naturelle. - Michelin possède une structure des coûts défavorables et moins efficace que celle de ses concurrents. Néanmoins, le plan de réduction des coûts qu'il a mis en place va, à terme, atténuer cette faiblesse. - La baisse du dollar pèse sur les comptes de Michelin.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Sachant qu'un pneumatique est composé à 58 % de produits dérivés du pétrole (caoutchouc synthétique), l'évolution du prix du baril conditionne partiellement les marges de la société clermontoise. -L'évolution du dollar est à suivre avec attention. -L'entrée de nouveaux concurrents sur le marché "mass market" très sensible au prix est à surveiller, notamment du côté de l'Asie.