Le dernier rapport du Forum Economique Mondial sur la productivité classe les Etats-Unis à la première position avec un score de 5,67 points. La Suisse gagne deux places et arrive en seconde position à 5,62, suivie du Danemark avec 5,55 qui rétrograde d'un rang. La Suède quitte le podium mais arrive juste derrière à 5,54. La France perd trois places et arrive au 18ème rang (5,18), derrière plusieurs de ses partenaires européens comme l'Allemagne, la Finlande, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l'Autriche et la Norvège. Singapour, le Japon, la Corée, Hong Kong, le Canada et Israël sont positionnés entre le 7ème et le 17ème rang. La plus forte baisse parmi les 40 pays les mieux classés est à mettre au passif de la Grande-Bretagne, qui passe du second au 9ème rang. L'Italie, malgré une progression d'un rang, reste loin derrière les grands pays industrialisés à la 46ème position. La Russie est 58ème, en hausse d'une place.
Le Forum a modifié cette année son mode de calcul, qui a permis aux Etats-Unis de "conserver" la première place. Selon l'ancien mode de calcul, la première économie du monde n'était l'année dernière que 6ème. La France recule de 3 places du fait de la rigidité de son marché du travail, l'un des critères sur lequel elle est classée en 129ème position sur les 131 pays recensés. L'hexagone bénéficie notamment de son excellent réseau d'infrastructures, qui le classe en seconde position sur ce critère.
"Les Etats-Unis confirment leur position d'économie la plus compétitive au monde. L'efficacité de ses marchés, la sophistication de sa communauté d'affaires, l'impressionnante capacité d'innovation que recèle son système d'universités et de centres de recherche de premier ordre sont autant d'éléments qui contribuent à faire de cette nation une économie particulièrement compétitive. Il n'en demeure pas moins que certaines faiblesses, liées en particulier aux déséquilibres macro-économiques, continuent de représenter un risque pour la compétitivité générale du pays, et pour l'économie mondiale dans son ensemble. Ce risque a été illustré très récemment par la débâcle causée par la crise des crédits immobiliers (crise du subprime) et par la chute du marché mondial du crédit qui a suivi", a expliqué Xavier Sala-i-Martin, Professeur d'économie à la Columbia University et co-auteur du rapport.
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