DEXIA : perte nette de 121,8 millions de dollars de sa filiale US FSA

31/10/2007 - 18:36 - Option Finance

(AOF) - FSA, la filiale américaine de rehaussement de crédit de Dexia a accusé une perte nette de 121,8 millions de dollars au troisième trimestre, a rapporté l'agence Reuters. Le 8 août, comme beaucoup d'autres banques en Europe, Dexia avait souhaité rassurer les marchés autour de son exposition à la crise américaine du crédit immobilier à risque. Les dirigeants du groupe avaient assuré que l'exposition de Dexia au "subprime" était très bien couverte et qu'elle ne devrait pas engendrer de pertes. Depuis lors, la crise financière s'est étendue et de nombreuses banques ont fait état de pertes importantes liées à la crise des "subprimes". Dernièrement, Merrill Lynch a affiché une perte trimestrielle de 2,3 milliards de dollars. Lundi, UBS a précisé qu'elle allait enregistrer une perte avant impôt située entre 600 et 800 millions de francs suisses au troisième trimestre, conformément à ce qu'elle avait annoncé au début du mois. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Dexia est né du rapprochement en 1996 des deux principaux acteurs en Europe du financement public local : le Crédit Local de France et le Crédit Communal de Belgique. Les deux institutions ainsi que la Banque internationale à Luxembourg (BIL) ont été unifiées sous l'enseigne unique Dexia en 1999. Dexia constitue une des toutes premières fusions transfrontalières dans le secteur bancaire européen et se classe parmi les quinze plus grands établissements financiers de la zone euro. La banque franco-belge, leader mondial des services financiers au secteur public local, intervient également dans les domaines des services financiers de proximité, de la gestion d'actifs, ainsi que de la trésorerie et des marchés de capitaux. En matière d'administration de fonds, RBC Dexia Investor Services a été lancé en 2006 en collaboration avec la Royal Bank of Canada et se classe parmi les dix premières banques dépositaires au monde. Dexia est également une banque de détail de premier plan en Belgique et au Luxembourg et répond aux besoins en services financiers de plusieurs millions de clients. Dexia vient d'acquérir DenizBank en Turquie. Il s'agit de la 6e banque privée du pays.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le titre offre un profil défensif intéressant dans un environnement de marché marqué par le ralentissement économique. - Le positionnement du groupe sur le secteur public local lui assure des revenus récurrents et peu risqués car peu dépendants de l'évolution des marchés financiers. Son stock de prêts donne au groupe une bonne visibilité. - Dexia est engagé dans une politique stricte de maîtrise des coûts et de recherche de synergies. - Les résultats du groupe sont assez peu sensibles à l'évolution des taux -Dexia a indiqué que son exposition aux prêts hypothécaires à risques. aux Etats-Unis (Sub Prime US Residential Mortgages) est "très bien protégée et ne devrait être à l'origine d'aucune perte même en cas de poursuite de la détérioration du marché". -En 2006, de nombreuses modifications sont intervenues dans le périmètre de Dexia principalement en raison de l'acquisition de DenizBank et de la cession de plusieurs entités. Les changements majeurs de périmètre ont eu lieu au dernier trimestre de l'année, avec la consolidation globale de 75% des résultats de DenizBank dans Dexia et la sortie du périmètre de Bank Artesia Nederland. La banque turque Denizbank, acquise l'an dernier pour 2,5 milliards d'euros, a contribué pour la première fois au résultat sur un trimestre entier au premier trimestre 2007. Sa contribution atteint 10% du résultat net.

Les points faibles de la valeur

- L'activité de capital market du groupe est réduite. - La concurrence pèse sur les marges de l'activité de Banque des particuliers ainsi que dans le financement public du fait de la forte liquidité et de faible risque.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dexia se définit lui-même comme une valeur contracyclique c'est-à-dire qui évolue dans le sens inverse des cycles économiques. Il profite ainsi des périodes difficiles par les politiques de relance de l'équipement public et le maintien de taux d'intérêts bas. En période de croissance, il résiste par les techniques d'ingenierie financière proposées aux collectivités. - Il faut surveiller la politique de développement du groupe à l'international. Dexia affiche notamment des ambitions au Mexique, au Canada ou encore au Japon dans le domaine du financement public. Le groupe est également intéressé par l'Europe de l'Est.