Dans une interview accordée au 'Figaro' du jour, à la veille de la publication par la Commission européenne des notifications de grief sur la fusion entre Suez et Gaz de France, Thierry Breton réaffirme sa confiance dans le bien-fondé de l'opération. "Ce sujet fait partie des nombreux thèmes économiques que j'aborde très régulièrement avec le président de l'UMP, ma famille politique, en vue des échéances de l'année prochaine (...) Le gouvernement et la majorité seront prêts pour le débat du 7 septembre" explique ainsi le ministre de l'Économie qui poursuit : "Fusionner GDF avec Suez sans que l'État soit sous la barre des 50% obligerait mécaniquement GDF à s'endetter très lourdement pour racheter les actions de Suez, ce qui pénaliserait in fine les consommateurs. Le groupe serait en effet obligé de refinancer cet endettement en augmentant ses tarifs ou en renonçant à investir".
M. Breton explique encore : "J'ai toute confiance dans le travail de la Commission, et je ne suis pas inquiet sur le fond. J'entends, ici ou là, des choses totalement fausses sur le statut de ce document. Je tiens à rappeler de quoi il s'agit : c'est une étape normale dans tout processus de concentration en Europe. La Commission élabore un document listant de façon exhaustive l'ensemble des marchés concernés par la fusion et les difficultés éventuelles qui pourraient s'y poser. Ce document sert à justifier le fait qu'elle a déclenché une enquête mais ne préjuge en rien de sa décision finale".
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