Aéronautique : l'Arabie Saoudite achète 72 Eurofighter Typhoon

18/08/2006 - 07:53 - Boursier.com

Le contrat représente quelques 19 Milliards de Dollars...

L'Arabie Saoudite a finalement opté pour l'Eurofighter 'Typhoon' dans le cadre du renouvellement de ses jets de combat. C'est ce qu'annonce l'agence officielle SPA qui cite le Ministère de la Défense et de l'Aviation du Royaume. Un protocole d'accord a été signé entre les autorités wahhabites et la Grande-Bretagne pour 72 appareils pour un montant qui pourrait avoisiner les 19 Milliards de Dollars. Ces 'Typhoon' ne sont pas vraiment une percée de l'industrie européenne de l'aviation dans la "chasse gardée" américaine que constitue l'Arabie Saoudite puisqu'ils sont destinés à remplacer les 'Tornado' actuellement en service, qui avaient déjà été vendus par la Grande-Bretagne au nom du consortium Panavia (BAE Systems, Alenia et DASA). Le programme Eurofighter est un partenariat entre plusieurs groupes européens d'aéronautique. En réalité, ce sont les britanniques qui sont au coeur du projet via British Aerospace (devenu BAE Systems après sa fusion avec Marconi Electronic Systems). EADS n'y occupe qu'un rôle secondaire, avec ses branches allemande et espagnole. La société Eurofighter Jagdflugzeug GmbH, immatriculée à Hallbergmoos en Allemagne, s'apparente à un GIE entre divers partenaires. BAE Systems est actionnaire d'Eurofighter à hauteur de 33%, pour l'Espagne et l'Allemagne les Construcciones Aeronáuticas SA et DaimlerChrysler Aerospace AG -toutes deux filiales d'EADS- détiennent 46% et pour l'Italie Alenia Aeronautica 21%. La répartition des revenus entre les partenaires du projet pour leurs programmes nationaux respectifs est globalement proportionnelle à leur participation dans le consortium. En revanche à l'export, il est possible que chaque pays recueille une part majoritaire des revenus pour chaque client qu'il apporte. Ainsi BAE Systems sera le principal contractant pour la vente d'appareils à l'Arabie Saoudite, dans le cadre des accords "Al Yamamah". Le britannique devrait donc en recevoir les principaux bénéfices, reléguant la part d'EADS à une portion bien moindre.



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