Les démentis d'EADS n'y font rien, le titre de l'entreprise européenne d'aéronautique et de défense conserve une tendance baissière marquée à la mi-journée à Paris (-1,3% à 22,30 euros). Le groupe a réfuté les rumeurs relayées ce matin par 'La Tribune', selon lesquelles son programme d'avion de transport militaire A400M connaîtrait des retards.
Ce programme européen a été lancé dans la douleur après les hésitations du gouvernement allemand à débloquer les crédits nécessaires. EADS, via Airbus Military Transport Aircraft qui pilote le projet, ne voulait confirmer le lancement industriel qu'après avoir sécurisé un nombre minimum de commandes. Avec 180 commandes au compteur, en provenance de l'Allemagne (60 appareils), la Grande-Bretagne (25), l'Espagne (27), la Belgique et le Luxembourg (8), la Turquie (10) et la France (50), l'A400M est devenu réalité. Ce carnet a été complété par 8 commandes en provenance d'Afrique du Sud et 4 de Malaisie. Le Chili, qui s'était initialement proposé en faveur de 3 appareils, a mis sa décision en suspens.
L'A400M est un appareil de transport quadrimoteur pouvant emporter 37 tonnes au maximum et disposant d'une autonomie de 4.900 miles. Sa vitesse maximum est de Mach 0,68 à 0,72 (environ 800 à 880 km/h). Il est destiné à palier l'absence quasi-totale en Europe de production de ce type d'avions (des versions plus légères existent, notamment chez EADS CASA). Jusque-là, les nations européennes ont opté pour le best-seller de Lockheed, l'Hercules C130, en service depuis 50 ans dans l'armée de l'air américaine.
Les premières livraisons d'appareils sont programmées pour 2009. Pour l'heure, la production des premières pièces de l'A400M a débuté en février dernier dans l'usine de Bristol en Grande-Bretagne qui conçoit des tronçons d'ailes. La société sud-africaine Denel Aviation avait pour sa part fait parvenir en Allemagneen juin les premiers éléments qu'elle avait fabriqués. De nombreux fournisseurs oeuvrent dans leurs spécialités respectives, l'assemblage final ayant lieu à Séville, en Espagne. Ce programme européen bénéficie on le constate, à l'instar des autres projets Airbus, d'une production communautaire.
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