Fitch, l'agence de notation financière du groupe Fimalac, se penche sur la situation sociale dans le secteur minier. Les industries minières enregistrent des profits records mais doivent faire face à des coûts en augmentation constante sous l'effet de la hausse des matières et de la pénurie d'équipements. Ces derniers sont également alourdis par la multiplication des conflits sociaux survenus au cours des derniers mois.
Face à l'envolée des bénéfices de leurs employeurs, les salariés réclament leur part du gâteau, spécialement dans le secteur du cuivre. La production mondiale de ce minerai est déjà affectée à hauteur de 8,5% par la grève qui se déroule en ce moment à la grande mine d' Escondida au Chili.
Les conflits devraient perdurer au cours des prochains mois car en dépit de leurs bénéfices actuels, les entreprises minières rechigneront à accroître la masse salariale dans un secteur aussi cyclique. En cas de retournement, les augmentations de salaires pourraient se révéler difficilement soutenables.
Les grèves pourraient dégrader la situation financière de nombreuses compagnies et conduire à un abaissement de la notation de ces dernières. Le conflit actuel à l'Escondida ne devrait pas en revanche affecter la solvabilité financière des deux sociétés concernées. Rio Tinto et BHP Billiton, les deux actionnaires majoritaires de l'Escondida, sont des acteurs de grande échelle, avec des opérations diversifiées et une large assise financière. Pour des compagnies centrées sur un seul site d'exploitation, les conséquences d'une interruption seraient beaucoup plus problématiques.
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