Artprice.com : des maisons anglo-saxonnes qui dictent leur loi ?

04/12/2007 - 16:44 - Boursier.com

Suite à la réforme des ventes publiques de 2001, nombre de commissaires-priseurs ont craint de se retrouver relégués loin derrière les auctioneers,...

Suite à la réforme des ventes publiques de 2001, nombre de commissaires-priseurs ont craint de se retrouver relégués loin derrière les auctioneers, explique Art Market Insight, agence d'Artprice, dans sa dernière étude. Face à cela, certains se sont même regroupés à l'image d'Artcurial - Briest-Le Fur-Poulain-F.Tajan, pour mieux tenir tête à Sotheby's et Christie's. Jusqu'à présent, les maisons anglo-saxonnes ont eu tendance à "sagement envisager le marché français plus comme un grenier destiné à l'exportation que comme une place de vente", commente encore l'agence d'Artprice. De ce fait, les ventes prestigieuses dignes de New York et Londres ne sont pas encore fréquentes à Paris. Cette irrégularité a permis à Artcurial - Briest-Le Fur-Poulain-F.Tajan et Tajan de tenir en 2006, les deuxième et troisième places en terme de produit des ventes françaises de Fine Art, derrière Christie's, mais devant Sotheby's, placé cinquième. Sotheby's affichait alors un chiffre d'affaires de 15,2 millions d'euros selon Art Market Insight. Cette année, la maison de vente dirigée depuis septembre par Guillaume Cerutti, affiche d'autres prétentions. Le 12 décembre, elle programme une vente prestigieuse d'art contemporain, avec en lot phare une importante toile de Bacon. Le lendemain, Christie's suit la cadence autour d'une vente sur le même thème, et à l'affiche une oeuvre de Joan Mitchell, intitulée "Mandres", présentée pour 1,8-2,5 ME. Fait rarissime, "Seated Woman", l'oeuvre de Francis Bacon proposée le 12 décembre par Sotheby's pour 7,5-10 M$, est une pièce importée. Pour en assurer une parfaite médiatisation à l'international, la peinture a fait l'objet de tout le savoir faire Sotheby's en matière de communication. La maison de vente possède par ailleurs "le fichier clients idéal", explique Art Market Insight. En effet, le 14 novembre dernier, elle a dispersé "Second Version of Study for Bullfight No.1" de Francis Bacon pour 41 M$, établissant un nouveau record de l'artiste. Enfin, le pape de l'Ecole de Londres bénéfice d'un premier résultat millionnaire à Paris, sous le marteau de Christie's cette fois. En mai 2007, l'auctioneer a adjugé 6,1 ME "Figure on a Dais", une toile 1958-1959 estimée 3,5-4,5 M$. Francis Bacon sera sans conteste l'artiste de l'année dans les enchères parisiennes, mais grâce au marteau des auctioneers, anticipe Art Market Insight. "Il est désormais évident que face au marketing et au savoir-faire des poids lourds anglo-saxons, le Syndicat National des Maisons de Ventes Volontaires, présidé par Hervé Chayette et ayant pour objet la promotion des ventes aux enchères en France, aura quelques difficultés à soutenir une SVV historiquement française sur l'une des trois premières marches cette année", commente l'agence d'Artprice. En dehors de Cornette de Saint-Cyr, dont les ventes d'art contemporain et d'après-guerre, notamment autour de la dispersion de la collection Delon, ont connu un vif succès, peu de candidats semblent encore pouvoir concurrencer le trio Christie's, Sotheby's et Artcurial, conclut l'agence d'Artprice.



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