(AOF) - Bouygues gagne 1,12% à 69,39 euros, grâce à la publication de résultats 9 mois supérieurs aux attentes. Les analystes se disent agréablement surpris par la performance de Bouygues Telecom. Selon une source de marché, CM-CIC Securities a réitéré sa recommandation d'Achat et Bear Stearns son opinion Surperformance. En revanche, le nouveau relèvement de l'objectif de chiffre d'affaires pour 2007 ne constitue pas une réelle surprise suite à la publication de solides chiffres d'activité 9 mois, le 15 novembre. Bouygues a réalisé sur les neuf premiers mois de l'année un résultat net part du groupe de 1,111 milliard d'euros, en augmentation de 20%. Le résultat opérationnel courant du conglomérat a atteint 1,733 milliard d'euros, en hausse de 19%, et le résultat opérationnel 1,754 milliard d'euros, également en progression de 19%. Le consensus Reuters visait un résultat net de 1,083 milliard d'euros et un résultat opérationnel courant de 1,7 milliard. Bouygues Telecom s'est particulièrement distingué avec un résultat opérationnel courant de 694 millions d'euros, en progression de 40%. La marge d'EBITDA a représenté 33,9% du chiffre d'affaires réseau, soit une hausse de 3,3 points. "Cette bonne rentabilité constatée à fin septembre résulte de la croissance de l'activité, d'éléments non récurrents enregistrés au premier semestre (+30 millions d'euros) et de coûts d'acquisition moins importants qu'au cours des neuf premiers mois 2006", a souligné le conglomérat. A propos de ses perspectives, Bouygues a relevé sa prévision de chiffre d'affaires annuel à 29,25 milliards d'euros, contre 29 milliards d'euros annoncés le 31 août 2007. Sur 9 mois, ses ventes s'étaient élevées à 21,294 milliards, en hausse de 11%. Enfin, concernant les éventuels changements de périmètre de Bouygues, Olivier Poupart-Lafarge, directeur délégué du groupe, a déclaré qu'une cession de Bouygues ou de TF1 n'était pas envisagée, rapporte Reuters. Il a également indiqué que son groupe n'attendait pas de décision du gouvernement sur Areva avant le printemps 2008. (C.J) (AOF)
Bouygues est un groupe industriel diversifié dont les métiers s'organisent autour de deux pôles : la Construction, métier fondateur du groupe, avec Bouygues Construction (BTP et Electricité), Bouygues Immobilier et Colas (Routes), et les Télécoms-Médias avec TF1 et Bouygues Telecom. Bouygues détient également 25,07% du capital d'Alstom. Les deux partenaires pourront proposer la conception d'offres intégrées, pour ce qui concerne certains projets d'infrastructures ferroviaires ou la construction de centrales électriques. Implanté dans 80 pays, le groupe Bouygues compte plus de 120 000 collaborateurs.
Les points forts de la valeur
- Grâce au caractère familial de son actionnariat et de sa direction, la stratégie du groupe est prudente, fondée sur la création de valeur et sur la diversification. Par ailleurs, Bouygues contrôle la quasi-totalité de ses filiales. - Grâce à la diversité de ses activités, l'exposition de Bouygues aux cycles sectoriels est moindre. - Le titre est l'objet d'intenses spéculations à propos de l'évolution du périmètre du groupe. Suite à l'acquisition de 25,07% du capital d'Alstom, les investisseurs anticipent la poursuite du développement de Bouygues dans le secteur de l'énergie. Celui-ci pourrait prendre la forme d'une prise participation dans le fabricant de centrales nucléaires Areva, en cas de privatisation. La vente de Bouygues Telecom permettrait de financer l'opération.
Les points faibles de la valeur
- Bouygues souffre de son statut de conglomérat, qui, selon les analystes, conduit à une décote du titre. - Le groupe réalise 70 % de son chiffre d'affaires en France, ce qui l'expose à l'évolution de la conjoncture économique nationale.
Du fait de la diversité de ses activités, le groupe est sensible à de multiples éléments : - L'évolution des recettes publicitaires joue sur les médias, - L'évolution de la régulation et des technologies dans les télécoms, - Le ralentissement ou l'accélération de la croissance, le niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) ou encore le climat influent sur les projets de construction, et par conséquent sur l'activité du groupe. Enfin, les choix budgétaires des Etats en matière d'infrastructures jouent un rôle non négligeable dans l'évolution du carnet de commandes du groupe.