(AOF) - Sans surprise, l'OPEP a décidé mercredi de maintenir sa production de pétrole inchangé à 27,25 millions de barils par jour. Réuni à Abou Dhabi, le cartel a toutefois prévu de se rencontrer le 1er février à Vienne pour réévaluer la situation du marché. L'organisation, qui avait relevé d'un demi-million de barils par jour sa production en septembre a opté cette fois-ci pour la prudence. Les raisons de ce statu quo largement anticipé par les marchés sont triples. En premier lieu, les prix ont quitté depuis une quinzaine de jours la barre symbolique des 100 dollars. L'or noir a perdu plus de 10% en une semaine. Cette chute n'a pas incité les pays producteurs à ouvrir davantage les mannes pétrolières. D'autre part, la situation géopolitique s'est relativement détendue. "Il n'y a plus beaucoup de tensions géopolitiques à l'heure actuelle" a déclaré à l'AFP un délégué nigérian. Le rapport des services renseignements américains sur la suspension du programme nucléaire iranien a rassuré les opérateurs. Enfin, l'OPEP continue de tenir pour responsable la spéculation de la flambée récente du pétrole. Dans cette condition, un ajustement de l'offre serait inefficace sur la fixation des prix. Les treize membres du cartel n'ont pas oublié la crise asiatique de 1997. A l'époque, ils avaient augmenté la production pour voir les prix s'effondrer jusqu'à 10 dollars le baril.