GECINA : Soler Crespo et Rivero montent dans le capital

06/12/2007 - 09:36 - Option Finance

(AOF) - Joaquin Rivero a déclaré à l'AMF détenir avec sa famille, directement et indirectement, par l'intermédiaire des sociétés qu'il contrôle 17,80% du capital et des droits de vote de Gecina. Dans le même temps, Bautista Soler contrôle 15,36% du capital et des droits de vote de la société. Dans un communiqué, l'AMF ajoute que "ces déclarations mentionnent notamment que ces derniers n'agissent pas de concert et n'agiront pas de concert vis-à-vis de la Société Gecina". "Dans le cadre de la réalisation de l'accord de séparation signé le 19 février 2007 entre Joaquin Rivero, la famille Sanahuja et Bautista Soler, accord qui a organisé une véritable scission de Metrovacesa, Monsieur Rivero a échangé sa participation dans Metrovacesa contre une participation directe dans GECINA", explique le communiqué (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Leader de la zone euro par sa valeur patrimoniale évaluée à plus de 12 milliards d'euros au 31 décembre 2006, Gecina offre un profil original fondé sur une répartition équilibrée entre ses deux activités locatives : l'immobilier tertiaire et l'immobilier résidentiel. Ce patrimoine se distingue notamment par sa localisation majoritairement parisienne. Dans un souci de simplification juridique, Gecina a fusionné à la fin de l'année 2003 avec la société foncière Simco, qu'elle avait acquise en 2002. Gecina a opté depuis 2003 pour le statut de Société d'Investissements Immobiliers Cotée (SIIC). La société foncière espagnole Metrovacesa est l'actionnaire principal de Gecina avec 68,42% de participation. Le groupe immobilier espagnol a annoncé une séparation en deux de ses activités. La société foncière Gecina continuera de couvrir le marché français et Metrovacesa le marché ibérique. Cela induira différentes offres en direction des actionnaires minoritaires et notamment une offre d'échange public sur Gecina en numéraire pour un prix de 129,63 euros par titre. Avec la réforme du statut SIIC, les actionnaires détenant plus de 10% du capital et échappant à l'impôt sur les dividendes se verront prélever directement à la source 20% des sommes perçues. Une décision qui pourrait peser sur Gecina. Jusque-là, compte tenu de la convention fiscale existant entre la France et l'Espagne, Metrovacesa pouvait totalement échapper à l'impôt sur les bénéfices.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- L'objectif premier du groupe est de faire progresser le rendement de son portefeuille d'actifs grâce à un double mouvement : cessions d'immeubles peu rentables et réinvestissements dans des actifs plus rémunérateurs. L'équilibre cessions et investissements devrait permettre de changer le profil du groupe tout en préservant la structure financière. - Dans les 5 prochaines années, le segment résidentiel doit passer de 43% à 25% du patrimoine, les bureaux progresseront légèrement de 54% à 59%, et les activités nouvelles représenteront 16% contre 3% à fin 2005. Ces dernières concerneront essentiellement des hôtels et de la logistique, mais la foncière pourrait s'intéresser également à d'autres types d'activités comme des maisons de retraite. - Le patrimoine devrait passer de 8,8 à 12 milliards d'euros en 2010. - Gecina distribue chaque année un dividende confortable, en progression régulière, qui assure aux actionnaires de la société un rendement intéressant.

Les points faibles de la valeur

- Gecina est très dépendante de la santé du marché local parisien (96 % des loyers du groupe sont perçus à Paris et en région parisienne). - L'incertitude sur le plan de développement du groupe à 5 ans porte essentiellement sur l'exécution du plan d'acquisition dans un marché submergé par les capitaux. - Certains analystes estiment que la stratégie du groupe a tendance a sacrifier la liquidité et la qualité de ses actifs pour générer du rendement.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les activités de location de bureaux sont sensibles à l'évolution de la conjoncture et du climat des affaires en général. En revanche, les loyers issus des centres commerciaux, plus défensifs, dépendent du niveau de consommation des ménages (et donc de leur moral). - De manière générale, le taux de vacance (ou son contraire, le taux d'occupation) est un bon indicateur de tendance du marché immobilier. - Enfin, comme toute valeur foncière, le titre est dépendant du niveau des taux d'intérêt.